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Commentaire de SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

sur Révoltes !


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https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=4452

L’expérience de la tragédie en Libye et au Yémen est universelle. 

Cela fait plus de 10 ans que la Libye se trouve en état de guerre civile. Même chose pour le Yémen. Les Européens confrontés à des problèmes de réfugiés et de livraisons d’hydrocarbures sont forcés de prêter attention à ces pays. Avec qui est-il possible de coopérer dans son intérêt ? Qui y est fiable pour trouver un terrain d’entente ? Qui remplace les institutions étatiques détruites et pourquoi ? 

Un récent rapport de l’Institut italien d’études politiques internationales (ISPI) analyse en détail le rôle accru des chefs de guerre dans le cadre de la guerre civile en Libye et au Yémen. 

La réalité est telle que les groupes armés, vu l’effondrement de l’État et une réduction notable d’aide internationale, sont forcés de trouver des sources de financement pour leur propre activité militaire. Les hydrocarbures, le contrôle de l’infrastructure critique et le commerce illégal sont la base de leur bien-être financier. Et étant donné que le moyen d’obtention de leurs revenus dépend peu de l’État, de ses institutions et lois, il est peu plausible que les chefs de guerre rêvent d’une fin rapide du conflit afin de déléguer à un nouvel appareil d’État les pouvoirs pour exploiter les actifs sous leur contrôle. Ils sont plutôt prêts à recréer les futures institutions publiques selon les modèles des mécanismes actuels de satisfaction de leurs besoins. 

À l’heure actuelle, les chefs de guerre partagent les ressources obtenues avec la population des territoires contrôlés. Cela leur apporte une légitimité aux négociations de paix. Ils n’ont pas d’autre légitimité, et il est difficile de s’attendre à l’apparition dans le pays de forces politiques influentes capables d’insister sur la formation d’institutions publiques modernes après le conflit. Indépendamment du vainqueur. 

Il est à noter également que le départ factuel des États-Unis de cette région a créé un vide d’intérêt diplomatique voire géopolitique pour les conflits locaux. Personne ne s’empresse d’y déployer ses forces ou des troupes de l’Otan, comme ce fut récemment le cas en Irak et en Afghanistan. Il faudra tenir compte de cette nouvelle réalité dans les analyses et les évaluations stratégiques. 


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