Les Indiens d’Amérique vivaient en adéquation avec la Nature ; il en faisaient partie, aussi, tuaient-ils des animaux, pour manger, se vêtir, se chausser et s’abriter. Ils le remerciaient pour ce sacrifice ; ils n’en tuaient pas pour rien, cependant qu’à chaque génération il leur fallait apprendre les gestes.
Les sacrifices d’animaux ou même les sacrifices humains n’étaient pas rares vous le savez bien.
La corrida est complétement obsolète, je vous l’accorde, dans un monde profane, mercantile et individualiste, cette notion de sacrifice, de rituel ou de se mesurer à la Nature ne fait plus aucun sens pour les intégrés au système. Cependant c’en est une survivance. Qui a pris toutes les formes depuis la nuit des temps et nous est parvenue sous cette forme- là qui n’est pas si vieille.
Qu’elle se soit abâtardie au passage, on est bien d’accord, mais on ne traverse pas l’ère cartésienne indemne.
Dans la culture arabe, l’animal n’est rien, mais rien de rien, juste bon à trimer, jusqu’à la mort. Le torturer n’est pas le but, c’est juste de l’inconscience : avez-vous un état d’âme quand vous tapez au marteau sur un vieux bout de ferraille pour le faire rentrer dans la poubelle ? ; cela n’empêche pas l’animal d’être aussi sensible qu’un autre et de dérouiller.
Chez nous, par tradition, c’est un peu entre les deux ; mais les fermiers aiment leurs animaux, cela ne les empêche pas de les tuer pour se nourrir !
Par ailleurs l’hospitalité, l’art de l’hospitalité ne va pas jusqu’à épouser les barbaries des hôtes : on peut les dénoncer ; faire un constat n’est pas juger !