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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur L'idéologie du genre basée sur l'étude fausse d'un psychologue pédophile néo-zélandais !


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 1er décembre 2022 06:53

La haine des biens de ce monde, la prétention à la pureté absolue sont les masques derrière lesquels avancent les extrémistes. Janine Chasseguet-Smirgel fait un brillant recensement qui va du « seppuku » japonais aux chants surréalistes, odes à la destruction et à l’aversion envers la matière. Le suicide est l’ultime façon de remplir concrètement le vide du monde interne en introjectant un Phallus héro ïque, glorieux et solaire. Ainsi, à l’univers disloqué, se substitue une gloire intérieure enfin retrouvée.

18Janine Chasseguet-Smirgel conclut en plein accord avec l’article de Ruth Stein, « Le mal comme amour et comme libération : l’état d’esprit d’un kamikaze religieux » (2001), où est analysée cette recherche de fusion avec un père archa ïque ( « héro ïque » ) capable de soustraire à la matrice dangereuse et de combler le sentiment de vide interne. Cela correspond à une tentative de déni du sentiment de vide de celui qui n’est pas sûr de son identité.

19Nous arrivons maintenant à la deuxième partie de l’ouvrage : « La révolte contre l’ordre biologique », composée, elle aussi de cinq grands chapitres. Si la première partie travaillait – métapsychologiquement – la consigne de grands auteurs contemporains (Foucault, en tête) de dé-hiérarchiser et désorganiser le corps, par homologie avec un bouleversement cosmique souhaité, l’abolition ainsi conçue des différences amène maintenant l’auteur à interroger celles entre les sexes ou entre parents et enfants. Après le déclin du père, on tente d’éliminer la figure de la mère, opération d’autant plus problématique que ce sont des courants féministes actifs qui sont en première ligne de cette offensive.

20Tout cela a pour but de se débarrasser de l’idée même d’origine. Dépassant le « familialisme », l’abolition du concept d’origine supprime l’histoire, la cause, l’effet pour aboutir à un univers « sans différences, ni origine ni pulsion, ni avant ni après ».

21Enfin, si la naissance de l’appareil psychique trouve sa métaphore grandiose avec le récit de la Genèse, le corps disloqué est une Genèse à l’envers, puisqu’il vise à l’ébranlement et à la chute de cet univers si progressivement développé.

RÉINVENTION DE LA MISOGYNIELa dépendance de l’être humain vis-à-vis de sa mère

22Le développement entre nouveau-né et infans induit, on le sait, une longue phase de dépendance et d’impuissance. La situation de danger et son corollaire ultérieur, le besoin d’être aimé, ne quitteront plus jamais l’homme.

23Ruth Mac Brunswick a travaillé la question de l’identification à la mère active et omnipotente, dans les deux sexes. Melanie Klein a prolongé ces travaux en montrant le changement qui conduit à une envie haineuse, une avidité de s’emparer des capacités maternelles pour les détruire. Tout ceci découle de la rage vis-à-vis de la non-disponibilité permanente et absolue du sein, c’est-à-dire du premier apprentissage de la frustration. Le féminin-maternel serait-il, actuellement victime d’un rejet plus violent que celui légitimement reproché à Freud ?

Le monisme sexuel phallique

24C’est, on le sait, la pièce maîtresse de la théorie freudienne de la sexualité. Janine Chasseguet-Smirgel en fait le rappel par un parcours de citations extraites du corpus freudien et typiques à cet égard. Cette envie du pénis, relayée par l’envie d’un enfant, mâle de préférence, n’a-t-elle pas sa source dans les affects que la relation à la femme, à la mère suscite dans les deux sexes ?




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