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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur L'idéologie du genre basée sur l'étude fausse d'un psychologue pédophile néo-zélandais !


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 1er décembre 2022 07:02

Tout en reconnaissant à Jean Laplanche l’immensité de son travail, et d’une véritable œuvre, notre auteur poursuit sa contestation en émettant de sérieuses réserves sur le texte de Laplanche : « Le fourvoiement biologisant de la sexualité chez Freud » (1993). Cette vision d’une sexualité infantile, d’origine exogène, et cette pensée d’un acquis précédant l’inné, lui paraissent être le vrai fourvoiement de toute l’affaire.

Pourquoi ?

41Il est impensable, pour certains, de concevoir l’homme comme étant une espèce ayant conservé quelque chose de son lointain héritage du temps de l’animal, d’admettre le principe de degrés très progressifs et très anciens du développement.

42La raison en est que cela pose une entrave à l’utopie de la jouissance.

43Janine Chasseguet-Smirgel appelle à la rescousse André Green (Les chaînes d’Éros,1997). L’ère post-soixante-huitarde a provoqué une efflorescence de philosophies du désir, à la fois alimentées par le succès de la psychanalyse et en lutte contre elle. Deleuze et Foucault en sont les chantres incontestés. Et Janine Chasseguet-Smirgel répertorie les querelles de l’époque, dans la foulée du lacanisme « bien-pensant ».

LA HILFLOSIGKEIT (L’ÉTAT DE DÉTRESSE INFANTILE)

44Freud voit dans la prématurité qui suit la venue au monde du petit humain le facteur biologique des névroses. La psychosexualité trouve son origine dans la longue période d’impuissance génitale qui déborde celle de l’Hilflosigkeit primaire proprement dite.

45Les Trois essais nous permettent de comprendre comment la prégénitalité et ses stades permettent d’atteindre une génitalité inatteignable avec la mise en place d’un projet déjà en place et déjà désiré. L’auteur émet ici une hypothèse à partir de l’érection précoce du jeune garçon. Celle-ci a pour fonction d’indiquer le but (pénétrer une cavité, génitale ou prégénitale). C’est dans ce climat que se court le risque de marquage de la sexualité et du rapport à l’autre par la cruauté ou la pulsion d’emprise (non encore modulée par l’établissement de la compassion). Si une trop grande quantité d’excitation sexuelle submerge les capacités du moi de l’enfant, la sexualité est inorganisable ; les phases ne peuvent se constituer, puisqu’à leur succession est substitué le télescopage.

46Si l’illusion de posséder des capacités équivalentes à celles, génitales, des parents est encouragée par la mère, substituant l’enfant au père comme objet de son désir, celui-ci n’a plus à prendre la génitalité adulte pour modèle et deviendra pervers. C’est à la charnière anal/génital que se joue ce destin. Les fèces communes à l’homme, à la femme, à l’enfant et à l’adulte, sont toujours renouvelables, démenti perpétuel de la castration qui explique les relations sadiques-anales : les différences y sont abolies ; « le temps est écrasé ». La jetée au monde de l’animal humain « inachevé » explique l’inadéquation des pulsions à leur objet, la blessure narcissique qui en résulte, l’attachement, au sens le plus littéral, œdipien.

ŒDIPE ET PSYCHÉ

47Un siècle est écoulé, et pourtant le complexe d’Œdipe a résisté à toutes les attaques ; malgré les tentations récurrentes de revenir à la théorie de la séduction.

48Les fantasmes anti-œdipiens, liés à celui d’une jouissance sans entraves, à travers l’idée d’une sexualité « dé-chaînée », de la relation seule convergent vers l’idée d’exclure les pulsions au profit de la relation seule.




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