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08.12.2022
La solidarité absolue avec les États-Unis sur le dossier russe suppose une subordination envers le partenaire plus fort.
Le
président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec son homologue
américain Joe Biden. Les relations entre Paris et Washington battent de
l’aile. L’an dernier, la France a été sérieusement offensée par la
création de l’alliance Aukus comprenant le Royaume-Uni, l’Australie et
les États-Unis. Premièrement, les autres alliés de l’Otan n’en ont pas
été notifiés. Deuxièmement, ce pacte a conduit à la rupture d’un contrat
entre Canberra et Paris pour la construction de sous-marins pour
l’Australie. Au lieu de sous-marins français ordinaires, il a été décidé
de construire des sous-marins nucléaires américains. La colère de la
France était si grande que les ambassadeurs à Washington et Londres ont
été rappelés à Paris, mais pas pour longtemps.
Les rancunes de
l’automne 2021 ont semblé s’apaiser en hiver, quand les relations
transatlantiques sont passées à la phase de « fraternité opérationnelle ».
L’unité indestructible de l’Europe et de l’Amérique face à la menace
russe est une thèse qui se répète littéralement tous les jours. Selon
l’interprétation occidentale, le président Vladimir Poutine a commis une
sérieuse erreur de calcul en s’attendant à une division entre le Vieux
Continent et le Nouveau Monde. Et à présent, la communauté atlantique a
acquis un nouveau souffle et sens d’existence.