@Octave Lebel
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Si on change par une recette de proportionnelle à définir dans le débat et la
discussion, la représentation des élus, on modifie un rapport de force ce qui
oblige à discuter et à changer bien des méthodes de prise de décisions.
Il
y aura une meilleure prise en compte des intérêts des uns et des autres, le
respect et le besoin d’une meilleure transparence concernant les problèmes et
enjeux. Cela aboutit aussi à une meilleure connaissance de la réalité du pays. On
rééquilibre les temps de parole dans les médias, ce qui fait connaître et
circuler d’autres réalités, d’autres raisonnements. Le positionnement et le
fonctionnement de la plupart des journalistes devront nécessairement bouger.
Bien
sur la prise en compte du vote blanc comme suffrage exprimé, la mise en place d’un
référendum d’initiative citoyenne qui
soit viable, une réflexion et réglementation sur le fonctionnement (déontologie
et financement) des médias et de la presse, une réglementation encadrant
l’usage des sondages (600 sondages cette fois-ci pour l’essentiel payés directement
ou indirectement par des fonds publics), un financement juste des partis
qui dépendent actuellement essentiellement de ceux qui en ont les moyens
et qui du coup empochent une remise d’impôts pour ce qui concerne la
contribution personnelle, la nécessité d’un statut de l’élu redéfinissant les
règles d’éligibilité et la place des citoyens vis-à-vis des activités de l’élu.
Parce
qu’en réalité, actuellement rien de tout cela ne donne satisfaction. Ce n’est
pas la mer à boire, juste les principes de base à revisiter au nom d’une démocratie
responsable. Tout cela mènera à mon avis
au besoin d’une refondation de nos institutions par une démarche de constituante
avec la participation de simples citoyens ce qui n’a jamais été fait.
Les
partis d’état major et une partie des élus ne veulent surtout pas de cela parce
que c’en serait fini de leur entre-soi et de leurs arrangements avec lesquels
ils nous contournent et divisent si facilement.