@Decouz
J’ai lu l’emprise aussi. Remarquable. Ce qui m’étonne chez cet auteur c’est sa capacité à passer d’un univers à l’autre. Une constance, le pouvoir, et ses abus. Et aussi les psychopathes, politiques, ou de droit communs. « Avenue des géants », de Dugain pourrait avoir été écrit par un auteur américain, type T.C Boyle, qui a lui aussi beaucoup écrit sur la maladie mentale, comme ce chez d’oeuvre qu’est « Riven Rock »
« Riven Rock » est comme « Avenue des géants », deux romans qui s’inspirent de deux faits divers, à 100 ans de distance. Deux affaires où la dissociation mentale sont la clé de voute d’affaires qui auront déffrayés la chronique. Mais quand Boyle évoque la schyzophrénie de son héros, l’hériter MacCormick, Dugain lui replace la psychopathie du sien pour l’inclure dans la culture des USA, pour mieux en cerner les limites, les carences, et dénoncer certains mythes. Al Kenner, ce multi meurtrier, charmeur, intelligent, manipulateur, est toujours en tout cas vivant, et incarcéré pour certainement le restant de ses jours. 
J’ai enchaine cette année sur « l’insomnie des étoiles », bouquin sans doute un peu moins bon, mais que j’ai dévoré tout de même tout autant. Ce pourrait être n’importe quelle guerre, à n’importe quel siècle. Une adolescente affamée et solitaire se cache depuis des mois, dans une vaste demeure dévastée, à l’heure où l’Allemagne est en ruine.
Nous sommes en 45 et une brigade Française arrive, avec un capitaine chargé d’administer cette petite ville et ses alentours.
Voilà les deux principaux héros de l’histoire. L’adolesente de 15 ans sauvée du pire, et le capitaine, astronome dans le civil, qui met à l’abri la jeune fille de l’appétit des hommes de tous bords. L’opportunisme, la bassesse, ne semblent pas avoir de nationalité.
Notre capitaine n’est pas un militaire de carrière, mais un de ces hommes qui ont choisi de se battre par idéal contre le nazisme. Il aurait sans doute préféré continuer à regarder les étoiles dans le ciel. Mais il tente de garder sa rigueur morale, son éthique, et de s’attacher à faire du mieux qu’il puisse son devoir.