"Le
délitement de la banlieue rouge conduit à faire des villes un
désert social et politique et risque de conduire à toutes les
dérives que sont le populisme ou le communautarisme
comme lieux de repli . "
Le communautarisme est une notion
claire dont je crois comprendre le sens : il s’agirait de
transposer en France (et en Europe) une structure caractéristique
des Etats-Unis et trouvant son origine dans la mosaïque des sectes
chassées d’Europe qui étaient venues se réfugier sur ce
territoire. Le contrat tacite était la "coexistence pacifique
et le refus d’un centralisme étatique accompagné d’une idéologie
officielle. Cet type de relation entre les groupes sociaux s’est
révélée efficace pour oblitérer la structure réelle en classes
sociales ainsi que la confrontation entre ces classes : dans les
« communautés », « on est tous frères ». Les
manipulateurs professionnels ont bien compris le parti que l’on
pouvait tirer de cet enfumage.
Par contre, je suis surpris que vous
utilisiez le terme de « populisme » qui fonctionne comme une
tarte à la crème utilisé par l’idéologie dominante pour mettre
dans le même sac et discréditer tout mouvement pouvant déboucher
sur une action populaire en sous-entendant qu’il s’agit de démagogie,
alors que la seule réalité est l’économie (qui évidemment ne
pourrait être efficace que dans un système de soi-disant "libre
concurrence", alors qu’en fait elle repose sur des monopoles
privés).
Mélanger ce deux notions ne contribue
pas à clarifier les choses.
Encore un point de détail : quand
l’« ascenseur social » existait, le microcosme communiste
pouvait constituer une piste non négligeable. On pouvait "faire
carrière" dans ce petit monde. C’est fini.