Malheureusement, le phénomène est
général et gangrène tous les médias, les chaines « publiques »
comme les chaines privées, et sur tous les sujets, les retraites
comme l’Ukraine.
Ce matin, sur France 2, la (jolie)
présentatrice de Télématin recevait (pendant un quart d’heure au
moins) un banquier au quel elle faisait semblant de poser les questions qui
avaient été préparées par la cellule communication du banquier.
Elle lisait carrément et laborieusement son papelard, alors que lui n’avait pas besoin
d’anti-sèche : il maitrisait son sujet qui avait l’air de
porter sur la « conjoncture », mais se terminait en fait sur
la promotion d’un produit financier juteux (pour lui) :
l’épargne retraite.
Cinq minutes plus tard, une vidéo de trente
seconde montrait Marinez qui remuait les lèvres mais
dont on n’entendait pas la voix. Le son, c’était une voix off qui
« commentait » (« interprétait » serait plus juste)
ses propos. Peu importent les personnages mis en scène, ce qui est
flagrant, c’est l’utilisation de ce qui est présenté comme
« information » pour diffuser en boucle une « propagande »
dont la légèreté fait penser à un percheron avec ses gros sabots.