La démocratie et la guerre.
(2/2) Tout cela est extrêmement inquiétant quant à
l’idée que peuvent se faire les uns et les autres d’une démocratie. Même si
depuis un moment déjà un doute tenace s’est installé. Un cran cette fois-ici a
été incontestablement franchi. Qui vient après une séquence où par deux fois,
un pouvoir chancelant a du faire appel, puissamment soutenu par la puissance
médiatique, à un front républicain pour
pouvoir obtenir une légitimité de par la loi. En imposant ensuite sans
hésitation par la contrainte réglementaire ce dont il ne pouvait ou voulait
débattre. En se parjurant cette fois-ci dans la foulée de l’élection suivante
en abondant le RN présumé adversaire de la veille de plus de 50 mandats de
députés. Si nous rapprochons l’absence de doute et de scrupules qui habite nos
dirigeants de celle de ceux qui disposent de la puissance médiatique, nous
pouvons nous sentir menacés quand à notre capacité de nous faire reconnaître
démocratiquement. De quelle légitimité les uns et les autres ici se sentent-ils
munis pour nous imposer ce dont nous
n’avons pas les moyens d’en discuter ou d’en connaître ? Je crois que
notre situation politique est très préoccupante et que le faux-semblant
démocratique dans lequel nous vivons est sur le point de basculer nettement
d’un côté ou de l’autre. Et que cela va demander la plus grande vigilance et
résolution.