@Bernard Dugué
L’anthropologie dans la pratique se spécialise sur des
champs de recherche délimités et variés étant donné l’immensité du champ général à explorer qui est d’essayer
de dégager et comprendre les spécificités des sociétés humaines dans le chemin
que nous avons parcouru jusqu’ici sur la
voie de l’humanisation. Pour cela, elle se situe au carrefour de toutes les
sciences humaines et expérimentales. Inutile de dire que cette démarche
scientifique en ce sens qu’elle produit des méthodes tout en interrogeant l’épistémologie
de ces méthodes et les résultats produits rend humble étant donné l’ampleur de
l’entreprise mais ce n’est pas nouveau pour des chercheurs. Je pense que ceux
qui nous suivrons connaîtrons et partagerons des concepts dont nous avons aucune idée
maintenant et qui nous serons aussi étrangers que la physique quantique à un physicien
de l’antiquité ou du XVIII° siècle. Je pense que des ponts sont en train de se
faire entre les apports de gens comme Antonio Damasio (neurosciences) et
Philippe Descola (anthropogue) si on veut bien dépasser les affirmations
caricaturales et idéologiques que produisent certains
scientifiques des neurosciences qui sortent ce faisant de leur champ d’expertise.
Mais ce n ’est pas nouveau en science.
Par ailleurs, Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre, à partir de l’expérience clinique d’accompagner des enfants soldats et d’autres radicalisés par des systèmes religieux a écrit un petit livre (Psychothérapie de Dieu 2019) très accessible qui traite en quelques pages toutes sortes de thématiques en quelques pages pour chacune relevant du phénomème humain des religions avec la performance de ne pas laisser transparaître sa croyance ou son absence de croyance. Le titre peut paraître irrespectueux pour des croyants ce qui n’est pas le cas du tout dans le contenu et la démarche.
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