Merci pour ce pastiche bien venu et
bien inspiré qui en dit long sur notre époque et le cynisme et la démagogie
nourris du mépris et de l’incompréhension de ce que nous sommes avec
lesquels jouent nos responsables. Les préjugés et la morgue d’une minorité qui
prétend à bien plus que ce qui devrait lui revenir et qui n’a de
cesse de mettre méthodiquement en concurrence la classe moyenne et les
plus modestes d’entre-nous afin de nous diviser et préserver leurs
privilèges.
Au prix de devoir jouer avec
les apparences d’une démocratie pour tenter de justifier l’impossibilité d’un
rééquilibrage du partage des richesses produites au profit de
l’investissement et du pouvoir d’achat. L’impossibilité d’un élargissement de la
satisfaction de nos besoins dans la qualité, le développement de nouveaux
types de besoins aussi et de nouvelles compétences et emplois pour y répondre.
Une nouvelle orientation des choix technologiques. Ce qui donne un nouveau type
de dynamisme économique, moins de gaspillage, plus de besoins essentiels mieux
satisfaits et une véritable maîtrise des impacts écologiques.
C’est vrai on verra moins de super
yachts, on n’aura plus l’idée de manger un steak enveloppé dans une
feuille d’or, on n’aura plus besoin de cacher une œuvre d’art dans un
coffre-fort parce que certains ont tellement exploité le travail humain qu’il
leur a fallu inventer un nouveau jeu de mystification en inventant une
bourse de valeur sur l’art. Afin de trouver à leur goût de l’apparat une
rentabilité spéculative grâce aux milliards qu’ils ont récupérés sur la machine
économique et pour pouvoir se distinguer ainsi du vulgaire troupeau
qui fait fonctionner leurs affaires.
C’est la condition et l’inconvénient
pour certains d’une authentique démocratie fondée sur des citoyens
correctement formés et informés que l’on ne pourra plus berner ni bourrer de
publicité et de propagande de la naissance au tombeau.
C’est impossible bien sûr et utopique
comme d’avoir imaginé qu’un jour nous aurions tous y compris les femmes le
droit de vote.