@Fergus
Aristide a échangé avec vous sur cette question de la dissolution, je vous donne mon avis. Le fait que l’Assemblée soit nouvellement élue n’a rien à voir, le président serait aussi nouvellement élu.
Ce qui serait en jeu en cas de motion de censure, c’est un conflit entre l’exécutif et le législatif, et justement, en dissolvant l’Assemblée, cela permettrait au peuple d’arbitrer ce conflit. Pour ma part, en cas de loi « populaire », (p.ex. retour à une retraite à 60 ans), il ne fait aucun doute que suite à une motion de censure le peuple voterait pour que cette loi passe.
Et donc, pour conclure, le fait de laisser le peuple arbitrer en cas de conflit entre l’exécutif et le législatif me semble aller dans l’esprit de la 5ième république, en tout cas tel que l’a voulu de Gaulle et tel que Marine s’en réclame.
Dernier commentaire : votre mention du conseil constitutionnel me semble pour le coup anecdotique, surtout en considérant la composition de ce conseil (les anciens présidents). On est loin d’une instance comme la cour suprême (ce qui est ce à quoi le conseil constitutionnel aurait du s’apparenter, en tout cas dans l’esprit des législateurs).
Je trouve cocasse votre évocation du conseil constitutionnel qui ne représente absolument rien pour les français, il est évident que Marine préférerait passer par un suffrage populaire.
Du côté des juges, il ne vous aura pas échappé que l’exécutif les contrôle, contrevenant par là même à l’esprit de la séparation des pouvoirs qui prévaut notamment outre atlantique.
Et donc penser comme vous le faites que Marine n’aurait aucun pouvoir relève à mon sens du « fantasme » (pour reprendre votre terme), surtout considérant le personnage.C’est l’exact contraire qui serait à craindre, qu’elle abuse de ses pouvoirs.
Vous n’avez pas répondu au fait que le choix du premier ministre relève de sa seule discrétion (article 8), c’est pourtant un article tout à fait explicite.