Intéressant, Merci !
Car la restitution par cette fiche de
lecture du livre de Laland a l’intérêt, … ou l’inconvénient !,
d’inciter à en éviter la consultation inutile qui apparaît
ici comme une vulgarisation grand public, méditative plutôt
régressive pour un texte récent de 2022, sans signes ni déclaration
de rigueur méthodique scientifique. Je ne vois pas ce qu’il apporte
de nouveau ni de complément décisif en l’état restitué.
Caricaturons : Tel que restitué
ici, j’y lirais entre les lignes l’auto-narration inconsciente
d’un anglo-saxon qui se penserait furtivement, et faussement
naïvement, comme l’aboutissement téléologique de l’évolution
cosmique, biologique, paléo-anthropologique, sociologique. A la
limite d’un ethnocentrisme colonial implicite, voire d’un
néo-impérialisme culturel.
Un peu une histoire genre « comment
l’évolution a accouché de l’anglo-américain universitaire moyen
accompli et de son aristocratie élitaire progressiste ».
Je
force le trait, évidement... mais y a de çà.
« Je me demande si la biologie
de l’évolution peut expliquer l’existence de
cheminées, de voitures et d’électricité d’une façon aussi
convaincante qu’elle explique le monde naturel. » écrit
Laland en introduction, première page. Question naïve, réthorique
de séduction.
Et dans l’article « Pourquoi d’autres
espèces du règne animal n’ont-elles pas inventé le moteur à
explosion voire « électrique » ou la bombe atomique ? »
n’est qu’une accroche publicitaire de divertissement, pas un thème
de recherche sérieuse.
Or la dite « biologie de
l’évolution » c’est aussi « l’évolution de la
biologie » comme représentation du vivant (humain) par
lui-même. Comme le suggère l’article qui souligne à raison «
Les humains sont des créatures de leur propre fabrication ». çà, Marx l’a posé depuis longtemps !
Oui,
donc des créatures créatrices de leur propre narration génésique,
des producteurs de mythes des origines, cosmogoniques,
ontogénésiques, exercice que Laland reproduirait ici
irrépressiblement lui-même sans le dire.
Il manque donc le traitement déclaratif
méthodique de ce paradoxe subjectiviste irrépressible si on veut
bâtir des idées cohérentes et communes, sans anachronismes et
sans égocentrismes culturels sur les phénomènes hypercomplexes
des évolutions anciennes anthropologiques et techno-sociales.
En ces matières, la méthode me semble
primer sur les thèses et les hypothèses...