Voilà
ce que cela donne, quand on ne sait plus quoi dire ni quoi faire parce
que la réalité que l’on ne voulait ni voir ni comprendre tout en passant sa vie
à tenter de l’exorciser finit par
fracturer votre conscience.
On
essaie alors de dire et de croire que deux expressions parmi d’autres, une
parole politique d’une gauche authentique dont la simple évocation fait
frissonner certains et une parole syndicale, chacune ayant sa place dans la
diversité du mouvement qui depuis des années, à travers toutes les
couches sociales du pays, porte et partage des aspirations à plus de démocratie, de justice sociale, de
respect, ne sauraient nous décevoir.
Concédant
que chacune de ces forces ayant sa place
dans notre vie collective, chacune portant ses analyses en fonction de
ses responsabilités et de son expérience, celles-ci ne pourraient cependant que refléter et anticiper le souhait
inconscient de ceux pour qui la démocratie, quand elle commence à être prise au
sérieux, présente décidément de gros inconvénients. Ces forces ne pourraient
alors que se diviser et s’opposer devant ce qui reste de faux-semblants
démocratiques qu’ils ont pourtant eux-mêmes mis en lambeaux.
Nous
vivons le moment difficile mais nécessaire et salutaire de la prise de
conscience que, la démocratie, comprimée, tenue en respect, découragée, finit
toujours par pousser les barrières et se déployer.
Rien
à craindre pour notre auteur, c’est en réalité une bonne nouvelle. Le moteur,
c’est l’intelligence collective et la responsabilité et la rigueur à laquelle
oblige une authentique démocratie maîtrisée. Cela nourrit et dépasse tous les partis
et mouvements politiques dont le mouvement social a aussi besoin afin de construire les réponses
politiques et les mettre en œuvre. Tout cela se construit pas à pas au quotidien. Ce ne sera pas facile. Mais
sûrement plus intéressant et constructif que la comédie actuelle vouée à continuer vers plus de dégringolade.