Vous vous débattez comme vous
pouvez avec en guise de conjurations de ce qui est en train d’arriver vos
pauvres arguties.
Cette
réforme censée peser sur la vie de plusieurs générations, même pas votée, avec
un usage du 49.3 dévoyé de sa fonction dans la loi constitutionnelle, ne sera
pas appliquée parce qu’annulée, si d’aventure elle est promulguée, à la
première occasion que ceux que vous soutenez ne manqueront pas de provoquer
avec les talents et le sens des
responsabilités qui les caractérisent.
Ce
n’est pas de l’ironie qui conduit ma plume, plutôt un mélange de tristesse, en
pensant au temps que vous nous faites perdre, et de la tranquille certitude
piquée d’impatience que nous ses
citoyens reprendrons en main ce pays que vous et les vôtres avaient tant abîmé
en désertant les espaces démocratiques qui vous étaient pourtant garantis avec
tant de patience de notre part.
Bien
entendu, à défaut de prendre vos responsabilités et ses risques dans une
démocratie fonctionnelle, vous spéculez sur le désordre et la montée de la
violence, la confusion et la peur.
Ceux
qui croient que la démocratie aura le dernier mot pensent que malgré tout, nous
connaissant mal, vous contribuez ainsi, malgré vous, à l’apprentissage précieux
qui s’acquiert par l’expérience, de la compréhension des risques de dérive, de
dévoiement qui guettent la démocratie si indispensable. Qui a besoin de
rigueur, de réels contre-pouvoirs et de processus garantissant la
représentativité et la responsabilité unies par un lien indissociable. Sans
oublier la nécessité d’une information contextualisée, diversifiée et contradictoire
qui ne soit pas réduite au schéma des propagandes du pouvoir en place ou du
règne de l’argent. Ces préoccupations sont maintenant au cœur de la vie politique
en même temps contre vous et grâce à vous.