@Nicole Cheverney
Bonjour, la base n’applaudit certainement pas.
On assiste
peut-être à une mutation de la CGT, qui me fait penser à l’évolution du PS
avant sa marginalisation.
Les têtes
pensantes du PS avaient décidé qu’il fallait désormais s’appuyer sur deux
jambes : la petite bourgeoisie et l’immigration.
Pour la
petite bourgeoisie, on développerait l’individualisme, les libertés tous
azimuts, la famille recomposée, le mariage comme ci et comme ça, le
consumérisme, la PMA pour tous, le style bobo urbanisé …
Pour l’immigration,
on insisterait sur l’antiracisme, le black/blanc/beur, les « potes » …
A noter que
ces deux jambes ne marchent pas en coordination : le « pote » et
le « bobo » n’ont pas du tout la même vision du monde.
Finalement,
cette « pensée » stratégique a mené au fiasco, à l’effondrement du
PS.
La CGT a
constaté que la petite bourgeoisie (les cadres) était plus nombreuse que la
classe ouvrière en voie de disparition (tout comme notre industrie). Qu’un « lumpen
prolétariat » se développait, en particulier dans l’immigration (les
livreurs, les nounous). D’où la nomination de la responsable des cadres, et une
politique « anti-fasciste » de la CGT (anti-RN et pro-immigration).
Cette stratégie
peut conduire à l’effondrement ou la scission de la CGT, comme pour le PS. Avec
deux tendances : l’une radicale « révolutionnaire » se
rapprochant de LFI (SUD ?), l’autre réformiste se rapprochant de la Cfdt. Pour résumer par un cliché issu du passé : une tendance stalinienne anti-US, l’autre trotskiste pro-US.