J’essaie d’imaginer à quoi pourrait ressembler une coopération gagnant-gagnant entre le camp otanien et la Russie et j’avoue que je n’y arrive pas.
Mitterrand peu de temps avant sa mort confiait au journaliste Georges-Marc Benhamou :
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec
l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre
économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs
les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage
sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans
mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »
Le seul espoir des alliés de l’Amérique serait que les successeurs de Poutine finissent par se laisser acheter, comme les successeurs de De Gaulle ont fini par brader la souveraineté et l’indépendance de la France. Cependant les rapports de force sont en train de changer et il est peu probable que le camp occidental puisse enrayer son déclin.
La seule Europe-puissance possible aurait été une Europe qui incluait la Russie et s’affranchissait de l’Amérique. Précisément cela que les faucons américains — les néocons qui pilotent actuellement l’administration Biden — ont tout fait pour empêcher.
Pour paraphraser Thomas Mann, si l’on aime la paix et l’humanité, on doit souhaiter la défaite totale de l’Empire Américain. Si l’on aime l’état de guerre permanent, on peut continuer à le soutenir (par exemple, jusqu’au dernier ukrainien, puis jusqu’au dernier taiwanais, etc.)