@ mj357,
« C’est pour cela que je ne risque pas de voter pour quelqu’un qui se prononce contre les profits de TOTAL ou des Banques (chaque entreprise est censée se diriger comme elle l’entend). »
Ni Total, ni les banques, n’évoluent dans une bulle étanche. Leur stratégie, qu’ils sont certes libres de mener comme bon leur semble, a une incidence sur l’environnement, sur l’économie, sur la société... Et ni l’un, ni les autres, ne peuvent être exempts de toute responsabilité à cet égard.
« Je ne vais pas voter pour quelqu’un dont son compagnon dit je n’aime pas les riches (et qui lui même triche à l’ISF). »
Ce n’était franchement pas très intelligent de la part de monsieur Hollande.
« Je ne vais pas voter pour quelqu’un qui applique comme mantra économique la vieille recette Keynesienne consistant à sortir le chéquier dès qu’une corporation lui demande des ronds »
C’est effectivement une recette de gestion politique à la petite semaine qui empêche d’avancer et de soulever les vrais problèmes, à laquelle ont recouru abondemment nos précédents gouvernements, de droite comme de gauche, même si ils ne s’adressaient naturellement pas à la même clientèle.
Je ne suis pas aussi sûr que vous, cependant, que cela fasse partie intégrante de la théorie économique de Keynes. Et d’ailleurs, Stiglitz n’est-il pas une figure du néo-Keynesianisme ?
« Expliquez moi par quel miracle revenir à l’ancien statut des intermitants du spectacle et les 4 milliars € de déficit de l’UNEDIC est un investissement rentable à terme ? »
Il y aurait beaucoup à dire sur cette affaire de déficit du régime des intermittents. Sur les abus, notamment, des employeurs du secteur (chaîne de télé, publiques et privées, producteurs cinématographiques, etc.), qui ont contribué à le creuser au moins autant que la fraude.
« Qui croire celle qui dit je vais réconcilier les français avec les entreprises ou celle qui dit que les patrons du CAC 40 gagne trop d’argent ? Celle qui dit je vais stabiliser la dette ou celle qui dit au premier con qui passe et qui lui demande des ronds, combien tu veux et sort le chéquier en blanc ? Croire celle qui dit ne pas vouloir de deuxième porte avion et dit l’inverse aujourd’hui ? »
Ce genre de contradiction dans le discours n’est pas l’apanage de SR. Je trouve bien plus redoutable, par ailleurs, la contradiction entre le discours et les actes, ce qui n’est pas non plus l’apanage de la gauche.
« Dernier point STIGLITZ que vous semblez à raison aimer est l’ancien conseiller de Clinton (93 à 97 de mémoire à vérifier). Pensez vous que le parti démocrate américain est plus proche d’un PS français ami du PCF lui même ami de CUBA ou bien de François BAYROU ? »
Je pense qu’il y a une grande proximité entre les démocrates américains et la gauche libérale française, qui certes n’englobe pas tout le PS et ne se limite pas plus d’ailleurs à sa frange la plus libérale.
Le programme économique de SR, comme je l’écris dans mon article, est plutôt en cohérence avec ce que préconise Stiglitz.
Pour ce qui est de Bayrou, qui est loin de me laisser insensible (vous vous en rendrez compte si vous parcourez mon blog politique), je vous dirais, comme Cohn Bendit, qu’une alliance UDF-PS-Verts pour gouverner la France ne me rebuterait pas le moins du monde.