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L’extrême-droite est une imposture politique dont l’encadrement et les élus ont
le difficile challenge d’apparaître comme les contestataires d’un système et
ses représentants alors qu’ils travaillent de fait à une version plus autoritaire de ce système
afin de contrer les aspirations démocratiques et de justice sociale qui
traversent toutes les couches sociale du pays.
Dont
les principaux couillonnés seront ceux, nous tous à un moment ou un autre, qui,
confiants, naïfs, imprudents, sous l’aiguillon des chaînes d’info inspirant les
petites mains des réseaux sociaux qui distillent et entretiennent ici comme
ailleurs, non sans arrière-pensées, tantôt la banalisation (c’est pas encore
gagné) mais surtout peurs, colères, indignations grâce à des faits divers et
sondages, des contre-vérités sur mesure, mélangeant habilement le vrai et le
faux, amplifiés, sélectionnés et mis en valeur à cet effet, couillonnés donc
qui en viendront à croire devoir choisir entre s’abstenir et s’abandonner dans
les mains des habiles spécialistes du double-jeu, faux rebelles mais vrais
politiciens d’appareil, chasseurs de mandats.
La
diabolisation de l’extrême-droite n’a jamais été mon fait parce que cela fait
partie de la comédie autour du front républicain dont fait partie bien sûr l’extrême-droite
française actuelle. Elle relève pour
l’essentiel plus du populisme poussif, erratique et opportuniste (il n’y a qu’à
observer les changements de discours
électoralistes au gré des enquêtes d’opinion) et elle ne serait pas
grand-chose sans le petit jeu de chat et souris joué avec les médias et leurs
commandes opportunes de sondages sur mesure. J’ai toujours dit que
l’extrême-droite était le leurre bien pratique (semeuse dans le corps social de
confusions, divisions et démobilisation) ou relais autoritaire de la droite (coalition)
quand les mouvements sociaux commencent à trop bien comprendre le pilotage réel
de l’économie et ses conséquences et que les aspirations de démocratie et de
justice sociale deviennent pressantes. C’est cela le fond de l’histoire qui
dérange tant quand on le dévoile.
Là
se noue la convergence ED/macronie/médias quand il s’agit de diaboliser ou
invisibiliser la NUPES bien sûr. La seule véritable opposition porteuse d’une
authentique alternative de démocratie,
de justice sociale et de responsabilité économique et écologique. Le véritable
danger pour les intérêts qu’ils servent que leur comédie tente de contrer.