@Eric F
Les cosmologies
de la plupart des autres religions anciennes que vous évoquez sont très
emberlificotées, où préexiste déjà un avant monde structuré et des divinités
multiples, et un scénario à rebondissements.
Oui…
Les physiciens aussi vous diront aussi que c’est très emberlificoté. Il leur reste plein de
questions et ils se cassent les dents sur la mécanique quantique.
Mais on
parle de religions qui ne sont pas de même démarche.
Les
Hébreux, dispersés par Nabuchodonor étaient sans attache, comme les sédentaires :
pas de territoire commun, pas de raison ni destin commun. Et le souvenir des
Royaumes de Juda-Israël. Ils ont donc rédigé la Torah (ancien testament de la Bible chrétienne) pour se donner un dieu et un sens commun. C’est l’Alliance avec le peuple juif, élu de dieu qui le reconnait, grâce qui il sera ainsi
éternel, même s’il est sans terre. La Genèse est donc l’histoire de la relation
entre les humains et un dieu qui s’occupe de leur sort. Pour la création de l’Univers,
la Genèse, il s’agit juste de planter la scène. Il n’y a pas d’immanence dans
les religions abrahamiques : que de la transcendance.
Dans
les religions et philosophies monistes, c’est parti du « qu’est-ce qu’on
fait là ? » ou « pourquoi on est là ? ». Le « Livre »,
c’est la nature, et le ciel, plus loin, où siège la Terre, pour
comprendre soi, créature ultime de la nature. Et les dieux figurent les lois
naturelles, ils sont les gardiens de l’ordre du monde à comprendre, qu’il ne
faut pas bousculer, pour y prendre place et y participer.
J’ai
parlé de James Lovelock plus haut, (un scientifique reconnu, qui a fait ses preuves), sa théorie Gaïa : elle ne peut pas se
vérifier par le transcendance, mais essentiellement par l’immanence (même s’il est bon de savoir utiliser les deux dimensions).
Normalement,
science et spiritualité devraient être les deux entrées, les deux versants de
la même montagne, pas les aimants retournés qui s’opposent.