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Commentaire de Divitiac I. Desgoths

sur Lettre ouverte aux « païens » dont je suis, aux monothéistes en général, ainsi qu'aux « athées »


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Mervis Nocteau-Seysan Divitiac I. Desgoths 1er juillet 2023 12:42

@SilentArrow
Là, vous me fâchez. Les différentes portées des cultes polythéistes ont été subvertis et détournés, sans parler des saccages, des interdictions ni des massacres, pour faire de l’hénothéisme d’un seul Dieu (soit-il Dieu de la Vérité) le monothéisme de tous, à l’exclusion de tous les Dieux. Vous avez une foutue berlue, pour parler de continuité et de rafistolage. Enfin vous confondez l’ordre spirituel et l’ordre culturel, car culturellement il est évident qu’il y a eu des substrats, des survivances, des mutations. Mais votre mélange spirituel/culturel n’est pas heureux, et même pas au plan sémantique, purement sémiologique, charriez par le culturel et dont le culturel se trame aussi. Bref, votre « science » laisse gravement à désirer.

Et vous continuez à « diaboliser » en renvoyant la croyance au néant, mais de manière « athée », non-spirituelle voire contre-spirituelle : c’est ce que vous faîtes en renvoyant cela dans les crânes. Car remarquez alors l’existence psychosociale des Dieux & Déesses : ils sont consubstantiels à l’hodologie, l’être-en-situation, dont je parlais. Le fait est que vous n’avez pas besoin d’y croire, pour être obligé de composer avec. Or, je vais vous faire une « confidence » : je ne crois pas spécialement dans les Dieux & Déesses, il n’y a pas besoin, en tout cas, de fidélité à ces Divinités, pour qu’elles soient, spirituellement comme psychoscialement (sinon vous ne seriez pas là à en discourir non plus).

C’est, pour l’anecdote, la raison pour laquelle le terme d’athée est employé communément : de fait, bien que des termes tels que empiriste, vitaliste commun, ou même existentialiste, ainsi que nihiliste, devraient être appliqués aux « athées » (en tant qu’ils se croient eux-mêmes fidèles à « l’expérience »/« la vie »/« l’existence » ou bien croient à « rien, néant »)... il se trouve qu’ils doivent sans cesse se définir par rapport à la présence spirituelle comme psychosociale du -thée, theos, divin. Spirituelle au plan vécu/intrinsèque/esotérique, psychosociale au plan étudié/extrinsèque/exotérique. Et c’est au nom de ce dernier plan, que le premier plan devrait être nié ?

Ce premier plan est celui du sémiologique au moins, que les sciences rabattent sur l’information. C’était ce que vous vouliez dire aussi, je suppose, par « dans les crânes ». Sauf que cette information, d’une part, comme le langage sur lequel des linguistes rabattent parfois le divin (à « des mots », des maladies linguistiques) en croyant qu’une novlangue orwellienne y changerait quelque chose... cette information n’est pas que « dans les crânes » : elle est socialisée, comme tout langage. D’autre part, l’essence de l’information est toujours indéterminée, quoi qu’on en cerne les supports et les y résume par positivisme/physicalisme/naturalisme. C’est là que nous touchons au Verbe de Vérité, du Dieu de la Vérité, où tout est divinement vrai, sophistiquement, puisque c’est verbal. Et quand bien même tu jugerais cela verbeux par péjoration, il n’en reste pas moins que c’est verbal, y compris ce jugement de « verbeux ».

Tu crois ainsi pouvoir décréter quelque chose comme « faux », mais c’est impossible : tu n’as fait que le mettre en perspective, avec tes formes d’exclusions/diabolisations, seraient-elles « athées ». Et tu restes limités.


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