Un détail qui ne change rien : les pays cités à propos de l’empire colonial français n’existaient pas avant la colonisation. Leurs frontières sont le résultat du partage de territoires immenses (où vivaient des peuples non organisés en états nations et parfois nomades) entre grandes puissances, principalement le Royaume Uni et la France, mais aussi le résultat de tracés arbitraires répondant à des préoccupations administratives et militaires.
Le cas de l’Algérie est caractéristique. Les frontières sud avec le Niger et le Mali sont non seulement artificielles, mais elles empêchent les Touaregs de mener leurs troupeaux vers les aires herbeuses traditionnelles quand les relations sont tendues.
Les Américains n’ont pas volé l’Utah aux Utes ni le Dakota aux Dakotas : la notion d’état n’existait pas pour eux, et les territoires avaient un caractère sacré mais pas politique.
Le malheur, c’est que les pays issus des découpages coloniaux perpétuent des pratiques qui servent les intérêts des dominants qui ont succédé aux anciens colons dont ils sont souvent les clients mais desservent les diverses ethnies hétérogènes qui n’y retrouvent pas leurs petits.
Les descendants de harkis qui peuplent certaines cités sont doublement cocus : ils n’ont de racines ni où ils sont, ni d’où viennent leurs grands-parents.