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Le débat public sur le changement climatique est fortement affecté par le déni du réchauffement climatique
et la désinformation, qui ont pris naissance aux États-Unis et se sont
depuis répandus dans d’autres pays, notamment au Canada et en Australie.
Les acteurs à l’origine du déni du changement climatique forment une
coalition bien financée et relativement coordonnée de sociétés de
combustibles fossiles, de groupes industriels, de groupes de réflexion
conservateurs et de scientifiques anticonformistes366,367. Comme l’industrie du tabac avant eux (en), la principale stratégie de ces groupes a été de semer le doute sur les données et les résultats scientifiques368,367.
Beaucoup de ceux qui nient, rejettent ou ont des doutes injustifiés sur
le consensus scientifique sur le changement climatique anthropique sont
étiquetés comme « sceptiques du changement climatique » ou
« climatosceptiques », ce qui, selon plusieurs scientifiques, est une
erreur d’appellation367.
Il existe différentes variantes du déni climatique : certains
nient tout réchauffement, d’autres reconnaissent le réchauffement mais
l’attribuent à des influences naturelles, et d’autres encore minimisent
les impacts négatifs du changement climatique367. La fabrication de l’incertitude sur la science s’est ensuite transformée en une controverse fabriquée :
créer la croyance qu’il existe une incertitude significative sur le
changement climatique au sein de la communauté scientifique afin de
retarder les changements de politique369. Les stratégies visant à promouvoir ces idées comprennent la critique des institutions scientifiques370 et la remise en question des motivations des scientifiques individuels367. Une chambre d’écho de blogs et de médias négationnistes renforce encore l’incompréhension du changement climatique371."