@Croa
Le CO2 n’est même pas un gaz à effet de serre.
Il faut s’entendre sur ce qu’on appelle l’effet de serre.
Il y a l’explication de Fourier : Le verre est transparent au visible et le plus gros de l’énergie du rayonnement solaire entre donc dans la serre. Les objets à l’intérieur se réchauffent et rayonnent à leur tour, mais comme leur température est beaucoup plus basse que celle de la surface du soleil, le pic du rayonnement se trouve non pas dans le visible, mais dans l’infrarouge. Comme le verre ne laisse pas passer ces infrarouges, l’intérieur de la serre se réchauffe plus que l’extérieur.
Il y a l’explication du jardinier : La lumière du soleil réchauffe les objets à l’intérieur de la serre. Ces objets réchauffent l’air par contact. L’air chaud monte mais est bloqué par le toit de la serre et donc, il fait plus chaud à l’intérieur de la serre qu’à l’extérieur.
Qui a tort et qui a raison ? En fait, les deux explications sont correctes. L’expérience montre que l’intérieur d’une mini serre où on a fait le vide se réchauffe, conformément à la théorie de Fourier. Mais l’expérience montre aussi que si on remplace le verre d’une mini serre remplie d’air par un matériau transparent aux infrarouges, l’intérieur de la serre se réchauffe, conformément à l’explication du jardinier.
Dans une serre d’horticulteur, les deux effets interviennent. Dans quelle proportion ? je ne peux pas le dire.
Un effet de serre suivant Fourier est observable la nuit en hivers. Les nuages jouent alors le rôle du verre de la serre et renvoient le rayonnement thermique du sol vers la terre. C’est ce qui explique qu’à températures égales, on observe plus de gelées au sol par temps clair que sous un ciel nuageux.
La molécule de CO₂ et de certains autres gaz est susceptible d’être mise en vibration par le rayonnement électromagnétique à des fréquences bien définies. L’énergie du rayonnement qui a été absorbé se retrouve sous forme d’énergie de vibration de la molécule. On dit que la molécule se trouve dans un état excité.
Nos experts du GIEC nous racontent que la molécule excitée se désexcite en ré-émettant du rayonnement électromagnétique. Comme cette émission se fait dans n’importe quelle direction, la moitié est renvoyée vers la terre. C’est absolument faux, et d’ailleurs, personne n’a jamais mesuré un tel rayonnement renvoyé à la terre.
Il est vrai qu’une molécule en vibration peut se désexciter en réémettant un photon, mais cela n’est pas possible dans les conditions de pression et de température atmosphériques. Dans ces conditions la molécule subit des milliers de collisions pendant le temps de vie de l’état excité (le temps moyen que la molécule mettrait à se désexciter par émission d’un photon si elle était seule dans le vide). La molécule se désexcite en fait en passant son supplément d’énergie sous forme cinétique lors d’une des nombreuses collisions.
Ce qu’il se passe, ce n’est donc pas une réémission de rayonnement infrarouge vers la terre, mais la transformation de l’énergie absorbée par les molécules de CO₂ en une augmentation de la vitesse moyenne des molécules constituant l’atmosphère. Et comme la température d’un gaz augmente avec la vitesse moyenne de ses molécules, il y a donc bien réchauffement, mais l’usage de l’expression « effet de serre » est abusif, comme vous le signalez.
Le CO₂ contribue donc à un réchauffement de l’atmosphère terrestre, mais comme expliqué dans mon commentaire précédent, son effet est saturé : on peut en ajouter autant qu’on veut, cela n’aura aucune influence sur le climat.
Contrairement à ce que vous dites, cependant, l’air n’est pas transparent à toutes les fréquences du rayonnement électromagnétique. Si le CO₂ n’était pas capable d’absorber certaines fréquences, il n’y aurait pas de LASER au CO₂.