Je suis en accord avec Onfray, la décadence de notre société est bien réelle ;
Mais ne mettre cela que sur les faits migratoires ne me
parait pas réaliste ; une grande part
des structures de décisions françaises
sont aujourd’hui dans une doxa générale sécuritaire et sociétale qui pousse ou
au non-respect de l’autorité et à la délinquance ; l’insécurité se ressent
partout et par tous non pas par le fait d’immigration, mais essentiellement parce
que on constate que la justice ne répond plus au sentiment de mal être ressentie
par la plupart des citoyens. Lorsqu’on appelle à l’aide la police ou la
gendarmerie en urgence, les FO font le travail rapidement ; Mais la suite
judiciaire est souvent apathique pour ne pas dire laxiste, voire inexistante. Une
grande majorité réclame le respect du droit mais, quand les devoirs des
citoyens sont occultés par les droits, il y a un « hiatus » sociétal,
désespérance et rébellion en puissance.
Et puis dans notre société actuelle, il n’y a pas que les problèmes
de sécurité qui polluent nos vies. Tout notre environnent social et économique est
en déclin et nos politiques décideurs semblent être totalement inconscient du problème ;
Ils vont même trop souvent jusqu’à prendre des décisions qui alimentent cette tendance
au déclin pour des prétextes futiles ou chimériques.
Structures hospitalières, scolaires, les transports, gestion
des énergies, ne répondent plus aux attentes du peuple : Ces structures qui
avaient été mises en place dans les années 70/80 par des vraies politiques de
vision à long termes, au passage à l’abri des marchés spéculatifs, tendent à disparaitre
et à augmenter la sensation de malaise et d’interrogation sur l’avenir. La
politique de la peur appliquée en matières environnementales et climatique dans
la justification de mesures contraignantes, ne va pas non plus dans le sens de
l’apaisement. On aurait pu penser au seuil du second millénaire, que l’arrivée
en masse des sciences basées sur le numérique, le passage à l’Europe et la
mondialisation, auraient permis un mieux vivre pour tous ; c’est le
contraire que l’on constate malheureusement.
« La déclaration
des droits de l’homme, ne fut qu’une déclaration de principe, un bel élan
romantique, une gravure de mode politique. La vie des petits, des sans grades,
des humbles, n’a pas bougé. Le peuple a juste changé de maitre. Pour le
citoyen, passer de la monarchie à la république, n’a rien changé. Ils demeurent
toujours exploités par leur nouveau maitre ; Le capital ».