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Commentaire de Grincheux

sur La dette mondialisée, poule aux œufs d'or de Wall Street et de Washington


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Sirius Grincheux 10 août 2023 08:54

@yakafokon

La mésaventure rocambolesque de Strauss Kahn est en effet caractéristique des moyens énormes dont disposent les gérants du dollar privé.

Arrêté à New York et forcé de descendre de l’avion qui l’emmenait à Berlin où il voulait rassurer Angela Merkel sur le fait que le renflouement de la Grèce ne coûterait pas trop cher à l’Allemagne et que l’euro resterait ferme.

Mais que faisait Strauss-Kahn à New York alors que le siège du FMI est à Washington ? Personne ne le sait du fait que les réunions entre la Fed de New York et le directeur du FMI sont secrètes, surtout quand il s’agit de recycler la dette des États-Unis qui était alors de 14,3 billions de dollars . Le traitement spécial que préconisait DSK aurait contraint les États-Unis à faire un gros effort et à abandonner leur hégémonie dans le système financier international. Strauss-Kahn avait séclaré que le dollar était inadapté en tant qu’étalon international, et il soutenait avec certains chefs d’états comme Kadhafi, un projet pour mettre en place une monnaie mondiale n’appartenant à aucun pays et retrouver le rôle et le sens du « bancor » élaboré par Keynes en 1941 et abandonné.

Il avait même affirmé que le dollar était le problème qui entravait la reprise économique mondiale et qu’il s’agissait d’une monnaie en fin de vie en raison de l’endettement excessif de la plus grande économie du monde.

Son objectif, concocté avec des banquiers de Wall Street et de Tel Aviv, n’était pas défavorable à la nation américaine, au contraire. Il était de rendre au dollar le rôle qu’il avait avant la seconde guerre mondial, celui de monnaie à usage interne aux États-Unis, en donnant à la nouvelle monnaie de réserve à un taux de change très favorable pour le dollar interne, mais en taxant les devises étrangères. détenteurs de dollars. De cette manière, les dettes en dollars devaient être dépréciées et l’inflation qui en découlerait contribuerait à masquer le remboursement de la dette. Le temps ferait le reste. La contrepartie pour les États-Unis aurait consisté à devoir « partager » l’hégémonie monétaire avec d’autres monnaies .

Depuis décembre 2009, Strauss-Kahn avait rendu publiques son projet, et le plan était prêt à être présenté à l’occasio de la présentation du plan de sauvetage de la Grèce. Son arrestation a mis un point final à l’amorce de dé-dollarisation du monde.

Côté exécution, son arrestation ressemblait étrangement à celle du gouverneur et procureur de New York Eliot Spitzer , tombé dans un piège à base de prostitution en mars 2008, après qu’il eût poursuivi en justice plusieurs sociétés de Wall Street ayant commis des fraudes sur les valeurs boursières, des prix artificiellement gonflés. ou complices de pratiques prédatrices. Et tout comme l’arrestation de Spitzer n’a pu empêcher l’effondrement financier qui avait commencé quelques semaines plus tard (avec la faillite de Bearn Stearn), l’arrestation de Strauss-Kahn a reculé (jusquà quand ?) la faillite imminente du système financier actuel. Mais la survie du grabataire sous perfusion semble s’éterniser, et l’acharnement thérapeutique a un coût : les guerres (et leurs morts) et l’endettement généralisé des autres pays qui vont finir par devenir insolvables et là, on ne rigolera plus du tout.


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