Bien sûr, vous n’ignorez pas que les signes du zodiaque sont une représentation symbolique des apôtres de Jésus, alors oui, il y en avait bien 13, mais vu la manière dont il a mal tourné, on a préféré occulter sa présence et revenir au chiffre parfait qu’est 12.
Judas l’apôtre traitre et le Serpentaire, le Serpent tentateur qui a conduit Eve (toujours elle !) à manger la pomme de la connaissance participent du même rôle.
12 représentant une perfection, un cosmos clos comme diraient les grecs où chaque élément peut demeurer à sa place ; il fallait bien que s’infiltre un mouvement. Pourquoi ? Parce que la perfection seule est pourrissante et que la vie se nourrit d’un déséquilibre incessant : en gros, nous sommes là pour mettre en ordre le désordre apporté par l’existence, les évènements.
Cette mise en ordre, ce rangement à un niveau supérieur nous incite à nous transformer : c’est en mettant en ordre notre existence que nous devenons nous-mêmes…
Revenons à Judas : Judas trahit de manière téléologique pour que le destin du Christ puisse s’accomplir : son destin, c’est de devenir martyre et de revenir d’entre les morts. Ce qu’on peut dire, c’est qu’une des spécificités de Jésus est justement cette capacité qu’il a eue à porter témoignage d’une autre vie, par lui-même. C’est une NDE (near death experiences) véritablement aboutie, puisque Jésus ne s’est pas contenté de frôler la mort et d’en revenir, il est mort et en est revenu pour dire qu’elle n’existe pas.
Le Serpentaire de son côté était donc le treizième signe du zodiaque, bien intercalé entre le Scorpion (le signe qui cherche la vérité dans les profondeurs) et le Sagittaire (Le signe qui cherche la Vérité au-delà de ce qu’il a sous les yeux) le Serpentaire a cherché la Vérité dans la capacité de scinder toutes choses en deux.
En effet, la pomme croquée par Adam et Eve les a basculés dans le processus d’incarnation. L’incarnation, c’est cette scission en deux de tout ce que nous vivons et leur lien intime : le jour qui n’existe pas sans la nuit, la joie sans la souffrance, la vérité sans le mensonge, l’envie sans l’ennui…
Plus besoin donc de Judas, ni du Serpentaire, mais les deux disent bien la même chose : La vie et la mort ne s’opposent pas, en réalité, Jésus est venu nous redire ce qui traîne déjà dans les Védas à savoir que c’est le SAT CHIT ANANDA (toute félicité toute immuabilité toute pureté non différenciée) qui donne la stabilité au-delà du monde de la différenciation.
Plus besoin de l’alternance entre un pôle et l’autre pour exister nous-mêmes. Plus besoin mais encore faut-il passer au-delà…
Chacun des douze signes du zodiaque propose en réalité un cheminement à travers ce monde de bipolarité pour rejoindre l’absolu.