<<Polybe, homme d’état grec du 2e siècle avant JC, a détaillé
le cycle du pouvoir : monarchie, tyrannie, aristocratie, oligarchie,
démocratie, ochlocratie et retour à la monarchie tellement l’ochlocratie
est invivable.>>
À votre place, je n’aurais pas intitulé l’article Feu la démocratie, puisque la France n’a jamais été une démocratie. À la rigueur, une monarchie : Macron ; une tyrannie : les marchés financiers (ex, la réforme des retraites) ; une ploutocratie : les riches qui financent les élus ; une aristocratie (le gouvernement des « meilleurs ») : les élus ; une oligarchie : le pouvoir qui appartient au petit nombre.
Je ne vois pas en quoi nous sommes en ochlocratie. La foule, de plus en plus individualiste, qui n’a comme intérêt commun que l’argent - ainsi que vous l’avez souligné - suis le mouvement sans trop savoir où elle va.
Il est vrai que l’individualisme est l’ennemi de la démocratie, mais je parle de la vraie et de la seule démocratie : celle qui s’exerce par le tirage au sort lors des conventions citoyennes.
Jacques Testart : « Ce qui est extraordinaire quand on
s’intéresse aux Conférences de Citoyens [tirées au sort et chargées de
donner un avis sur l’enjeu politique et social d’un sujet scientifique],
c’est de voir à quel point les individus peuvent être modifiés au cours
de la procédure. Vous prenez une boulangère, un instituteur, bon des
gens qui ont leur métier et qui a priori sont innocents, naïfs par
rapport au problème. Ce n’est pas tellement qu’ils deviennent
compétents, ça c’est évident. C’est surtout qu’ils deviennent une autre
qualité d’humain. C’est-à-dire qu’ils développent des idées et des
points de vue, qu’ils vont défendre leurs avis, qui ne sont pas du tout
là pour défendre leur famille, même pas leurs enfants, mais la
descendance de tout le monde : les gens du sud… on voit une espèce
d’altruisme qui transparaît, qu’on ne voit pas d’habitude.
Et moi, ce que j’ai constaté en regardant ça, c’est à quel point il y
a un gâchis de l’humanité. C’est-à-dire qu’on maintient les gens dans
un état d’abêtissement, de suivisme, de conditionnement. Et, je dois
dire je n’y croyais pas avant de voir ça. Je pensais que c’était triste
mais que l’humanité, elle n’était pas vraiment belle à voir. Mais elle
n’est pas belle à voir parce qu’on la met dans cet état-là. Mais je suis
maintenant convaincu qu’il y a chez la plupart des individus, il y a
des ressorts, il y a quelque chose qu’on n’exploite pas, qu’on n’utilise
pas, qu’on ne met pas en valeur. Mais les humains valent beaucoup mieux
que ce qu’on en fabrique. »
De votre côté, quelles solutions envisagez-vous pour sauver la « démocratie » ?