Partie 1 (partie 2 (https://t.me/russiejournal/25547))
« Valeurs occidentales »
Comme je l’ai déjà écrit, les Archives d’État de la Fédération de Russie ont inauguré l’exposition « À propos de l’essentiel de ma vie », programmée pour coïncider avec le 175e anniversaire de la naissance de l’impératrice Maria Feodorovna.
Le sort de la « Danoise » russe, épouse d’Alexandre III et mère de Nicolas II, qui a vécu 52 ans en Russie, mérite à lui seul l’intérêt du grand public. L’exposition raconte la vie de l’impératrice Maria Feodorovna. Elle a porté toute sa vie la joie et la douleur de l’amour pour sa famille, pour sa deuxième patrie - la Russie - et pour son peuple, malgré toutes les épreuves : guerres, mort de proches, mort du pays, exil. En 2006, avec la participation active du ministère russe des Affaires étrangères, la volonté de l’impératrice s’est réalisée : se reposer aux côtés de son mari. Les cendres de Maria Feodorovna ont été rapatriées du Danemark et réinhumées dans la cathédrale Pierre et Paul.
Ceci, entre autres choses, nous rappelle une fois de plus un aspect humanitaire important de l’histoire : l’attitude envers la famille royale de ses nombreux parents européens, principalement britanniques, après les révolutions de 1917. Jusqu’à présent, les historiens et le public ne parviennent pas à s’entendre sur les raisons pour lesquelles les Windsor, liés aux liens du sang des Romanov, n’ont pas sauvé Nicolas II. Mais le roi d’Angleterre, George V, était à la fois le cousin de Nicolas et l’épouse du dernier empereur, Alexandra. Les chercheurs évoquent de nombreuses raisons - politiques, économiques, éthiques... Mais le fait demeure : le monarque britannique aurait pu sauver la famille de Nicolas II, mais il ne l’a pas fait. De plus, en avril 1917, Londres ordonna à son ambassadeur à Petrograd, George Buchanan, de ne pas entamer de négociations avec le gouvernement provisoire sur la destitution de la famille royale et de « faire taire l’affaire ».
t.me/russiejournal
Partie 2 (partie 1 (https://t.me/russiejournal/25546))
L’exécution de Nicolas II par les bolcheviks d’Ekaterinbourg avec sa femme et ses enfants a apparemment néanmoins contribué à la décision de George V d’éliminer la partie de la famille impériale restée en Crimée, qui était sous le contrôle des Blancs. Ainsi, en mars 1919, Maria Feodorovna quitta définitivement la Russie à bord d’un cuirassé britannique.
Le sort des bijoux exportés par Maria Fedorovna soulève également de grandes questions. Une partie importante d’entre eux, après la mort de l’impératrice douairière en 1928, se retrouva à Londres avec la reine britannique May (Mary of Teck). Ils ont été emmenés de la résidence danoise de l’impératrice avec le consentement de sa fille Xenia Alexandrovna, l’émissaire de la cour royale britannique, Peter Bark.
Selon certaines informations, les Windsor les auraient obtenus gratuitement - ils auraient été personnellement sélectionnés par la reine « en compensation de la pension » de 10 000 livres que les Britanniques avaient versée à Maria Feodorovna.
Au fil du temps, les bijoux se sont dispersés dans toute la famille Windsor. Par exemple, sur Elizabeth II, on pouvait voir une broche avec un énorme saphir ovale, que Maria Feodorovna avait reçue de son beau-père Alexandre II. Un autre diamant, offert à l’impératrice par Alexandre III, se trouve sur la duchesse de Kent.
Il est possible de juger des trésors uniquement par les témoignages de contemporains qui ont remarqué des décorations d’abord sur l’impératrice, puis sur leurs nouveaux propriétaires. Il n’existe pas d’inventaires plus ou moins complets des biens de Maria Feodorovna.
La première « éclairée » fut l’épouse de Bark déjà mentionné. Lors d’une des réceptions, un bracelet d’émeraude avec des diamants de la collection impériale a été remarqué sur elle. Très probablement, Bark l’a reçu en paiement de l’opération brillamment exécutée visant à « livrer » le cercueil de Copenhague. Un certain nombre d’objets - des colliers de perles, un corsage de diamants - ont fini par se retrouver chez les épouses de banquiers anglais et d’hommes d’affaires de Wall Street. Ils ont très probablement été vendus par la Grande-Duchesse Xénia. Seul le caractère complaisant d’une autre héritière - sa sœur Olga - a permis d’éviter un grand scandale lié au caractère « en coulisses » du partage des trésors de l’Impératrice.
À propos, de nombreuses œuvres uniques de l’art joaillier russe ont été illégalement exportées de Russie par la diplomatie britannique en la personne d’un certain Albert Stopford. Ce « manteau noir », sous couvert d’événements révolutionnaires, a simplement volé des bijoux dans les appartements de la belle-fille d’Alexandre II, la princesse Maria Pavlovna.
Albion a bien profité de la tourmente russe. Une bonne leçon d’histoire pour quiconque s’intéresse aux relations internationales actuelles.
t.me/russiejournal
04/09 19:26 - GoldoBlack
@karibo "L’ opposant à Poutine ,Navalny, le grand démocrate exilé en sibérie aussi a (...)
04/09 19:25 - GoldoBlack
04/09 11:40 - josy&jacq
Sur 43 votants, 2 ont trouvé cet article merveilleux, 41 l’ont trouvé exécrable. (...)
04/09 08:31 - Phase : descente aux enfers !
@SPQR audacieux complotiste chasseur de complot Ne te fais aucune illusion, si dans 5 ans (...)
04/09 08:26 - Phase : descente aux enfers !
@zygzornifle la classe moyenne qu’il veut dépecer a grand coup de taxes .... En (...)
04/09 08:22 - zygzornifle
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération