@JMBerniolles
Très intérèssant pour vous.
L’indépendance des pays africains et la fin du tutorat postcolonial
« Nous avons saigné l’Afrique pendant quatre siècles et demi,
ensuite, nous avons pillé ses matières premières ; Au nom de la
religion, on a détruit leur culture et maintenant, on leur pique leurs
cerveaux grâce aux bourses. Puis, on constate que la malheureuse Afrique
n’est pas dans un État brillant, qu’elle ne génère pas d’élites. Après
s’être enrichi à ses dépens, on lui donne des leçons. On oublie
seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans
notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des
siècles, de l’Afrique. Il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis
pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux Africains,
je dirais, ce qu’on leur a pris. Si on veut éviter les pires
difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans un
proche avenir ». (Jacques Chirac Président de la République Française)
Les méfaits de la Françafrique
Les anciennes puissances coloniales tenant les pays nouvellement
indépendants d’une main de fer, ils leurs proposèrent des solutions
qu’ils ne pouvaient pas refuser. Ce sera la Françafrique. Nous
voyons sous nos yeux comment la Françafrique est en train de se défaire.
Pour l’histoire au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les empires
coloniaux doivent composer avec les désirs d’autonomie et les
revendications anticoloniales qui se répandent. Dès la fin de la Seconde
Guerre mondiale, le président français de Gaulle dans son discours de
Dakar avait senti le désir d’indépendance Thomas Deltombe Mélanie Torrent expliquent le cheminement suivi par le président de Gaulle pour arriver à la formule Françafrique : « À
l’heure des décolonisations, la France cherche des solutions pour
conserver ses liens avec l’Afrique. Entre 1958 et 1960, le général de
Gaulle porte le projet de la Communauté française qui réunit la France
et ses ex-colonies africaines. L’expérience dure seulement deux ans,
jusqu’en 1960, mais la Communauté est-elle vraiment l’échec d’un
Commonwealth à la française pour sauver l’empire ? »8
« (…) Dans les années 1950, alors que l’hégémonie française
est ébranlée par la défaite d’Indochine, les « événements » en Algérie ou
encore l’humiliation du Canal de Suez, le sujet de la décolonisation des
colonies, se fait pressant. Alors que Charles de Gaulle revient au
pouvoir au printemps 1958, il formalise le projet de la Communauté
française. Ce dispositif ouvre la voie à un nouveau modèle de relations
entre la France et ses ex-colonies africaines, communément appelé la
Françafrique. Thomas Deltombe définit cette expression comme « un système
de domination qui s’inscrit dans l’histoire longue de l’impérialisme
français, qui est fondé sur l’alliance entre une partie des élites
françaises et une partie des élites africaines ». Il ajoute que « ce
système a deux facettes, l’une officieuse souvent réduite à Jacques
Foccart, l’autre officielle, avec la coopération et le franc CFA ».[8]