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Commentaire de microf

sur La débâcle de la Françafrique


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microf 7 septembre 2023 14:54

@JMBerniolles

Très intérèssant pour vous.

L’indépendance des pays africains et la fin du tutorat postcolonial

« Nous avons saigné l’Afrique pendant quatre siècles et demi, ensuite, nous avons pillé ses matières premières ; Au nom de la religion, on a détruit leur culture et maintenant, on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses. Puis, on constate que la malheureuse Afrique n’est pas dans un État brillant, qu’elle ne génère pas d’élites. Après s’être enrichi à ses dépens, on lui donne des leçons. On oublie seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris. Si on veut éviter les pires difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans un proche avenir ». (Jacques Chirac Président de la République Française)

Les méfaits de la Françafrique

Les anciennes puissances coloniales tenant les pays nouvellement indépendants d’une main de fer, ils leurs proposèrent des solutions qu’ils ne pouvaient pas refuser. Ce sera la Françafrique. Nous voyons sous nos yeux comment la Françafrique est en train de se défaire. Pour l’histoire au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les empires coloniaux doivent composer avec les désirs d’autonomie et les revendications anticoloniales qui se répandent. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le président français de Gaulle dans son discours de Dakar avait senti le désir d’indépendance Thomas Deltombe Mélanie Torrent expliquent le cheminement suivi par le président de Gaulle pour arriver à la formule Françafrique  : « À l’heure des décolonisations, la France cherche des solutions pour conserver ses liens avec l’Afrique. Entre 1958 et 1960, le général de Gaulle porte le projet de la Communauté française qui réunit la France et ses ex-colonies africaines. L’expérience dure seulement deux ans, jusqu’en 1960, mais la Communauté est-elle vraiment l’échec d’un Commonwealth à la française pour sauver l’empire ? »8

« (…) Dans les années 1950, alors que l’hégémonie française est ébranlée par la défaite d’Indochine, les « événements » en Algérie ou encore l’humiliation du Canal de Suez, le sujet de la décolonisation des colonies, se fait pressant. Alors que Charles de Gaulle revient au pouvoir au printemps 1958, il formalise le projet de la Communauté française. Ce dispositif ouvre la voie à un nouveau modèle de relations entre la France et ses ex-colonies africaines, communément appelé la Françafrique. Thomas Deltombe définit cette expression comme « un système de domination qui s’inscrit dans l’histoire longue de l’impérialisme français, qui est fondé sur l’alliance entre une partie des élites françaises et une partie des élites africaines ». Il ajoute que « ce système a deux facettes, l’une officieuse souvent réduite à Jacques Foccart, l’autre officielle, avec la coopération et le franc CFA ».[8]


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