@njama
Votre Russe doit avoir une mentalité, disons, particulière.
Je n’ai jamais mis les pieds en Iran et je ne le ferai jamais tant que les ayatollahs seront au pouvoir.
J’ai fait la connaissance d’un couple d’Iraniens lors d’une excursion. Nous avons sympathisé et discuté plusieurs heures (en anglais, je ne sais pas l’iranien).
Monsieur est médecin, madame est auteure, évidemment, elle ne peut pas être publiée en Iran. Alors, elle publie, sous pseudo, aux USA. Bref, des gens cultivés.
Ils m’ont longuement raconté leur vie dans un état revenu au Moyen-Âge, les gens soumis à des règles absurdes, aucune liberté individuelle, etc.
Ils sont heureux d’avoir les moyens financiers d’échapper à une atmosphère pesante, étouffante, parfois sordide, deux à trois fois par année, en prenant des vacances de deux semaines dans un pays « normal ».
À ma question, pourquoi ne quittez-vous pas définitivement l’Iran, monsieur répond : « je suis médecin, je soigne pour moitié des gens aisés, ce qui me fait vivre. L’autre moitié, je soigne gratuitement des gens pauvres. Si je partais, ces derniers ne pourraient plus se faire soigner ».
Voilà ce que pensent des Iraniens instruits de leur régime.
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Pour en revenir au sujet, la religion, ou l’absence de religion, sont strictement d’ordre privé. En faire affichage dans l’espace public, et encore plus dans une école, ne dois pas être toléré, quelle que soit la croyance ou la non-croyance que l’on a. Je le répète, la laïcité dans l’espace public n’est pas négociable (je tolère les croix chrétiennes au nom de l’histoire, mais c’est déjà beaucoup me demander).
Après tout, je ne balade pas dans la rue avec une pancarte proclamant : « L’agnosticisme, il n’y a que cela de vrai ».