Ce projet de loi est une erreur parce qu’il
se trompe de cible, la problématique bien plus globale du fonctionnement des
médias et la liberté d’expression dans
ce qui est censée être une démocratie. Dommage
pour ces députés un peu empressés de ne pas avoir vu la profondeur
historique et législative dans laquelle s’inscrit ce type de démarche.
Et bien
entendu, pendant ce temps, ceux qui eux ne se trompent pas de cible quand on
leur offre une occasion de se victimiser en faisant oublier le traitement
habituel de l’information qu’ils pratiquent, empruntent, le temps de quelques
passes médiatiques, le costume de
défenseur de la liberté. Comme ce pauvre milliardaire, dont la fortune acquise
au gré des vents de la mondialisation lui vaut d’être détenteur maintenant d’un des plus grands
réseaux médiatiques du pays. Dont la devise est " la liberté d’expression
n’a pas de prix". Ce qui lui a permis déjà, en toute liberté, de plomber
le 1er tour des dernières présidentielles en mettant d’emblée au cœur de ce qui
restera la seconde présidentielle torpillée avant même la campagne ouverte, les
thématiques de l’extrême-droite. À qui il donna, toujours selon la même devise,
en harmonie avec ses homologues, un avantage de présence à l’antenne sur ce qui
représentait la gauche.
Ceux qui
aiment et attendent une authentique démocratie savaient déjà à quoi s’en tenir
même s’il est plaisant d’observer le spectacle des circonvolutions de ceux qui prétendent à l’occasion et à leur manière
de nous faire une leçon de démocratie.