Dans la même lignée, les médias sont
parfois présentés comme un « quatrième pouvoir », un
contre-pouvoir aux trois autres les trois autres qui sont censés
constituer l’« état » : le législatif, l’exécutif et le
judiciaire.
Cette présentation du rôle des médias
oppose donc une société publique incarnée par l’état à la
« société civile », ce qui est discutable du fait de leur
interdépendance : les quatre sont des outils complémentaires
utilisés pour atteindre un but : la domination d’une classe sociale
sur les autres.
Mais il est un cinquième pouvoir
tellement intégré aux activités quotidiennes qu’on ne le perçoit
même plus, comme s’il s’agissait d’un besoin naturel : le pouvoir
sur l’argent qui contrôle les quatre autres, à savoir celui
de la création monétaire.
Or ce pouvoir aussi fondamental que les
fondations qui soutiennent un édifice n’est plus entre les mains des
états dans la zone Euro-Dollar mais dans celles de structures
« indépendantes » banques privées et « centrales »
contrôlées par et pour des fonds privés, BCE, Fed, tout comme la
Banque du Japon (BoJ) ou la banque d’Angleterre (BoE).
Dans ce mécanisme, les relations de
dominants à soumis sont inversées par rapport à celles qui
existaient en Europe avant la création de la BCE (1992) et aux
États-Unis avant la création de la FeD (1913), et le rôle des
médias s’est trouvé décuplé par le fait que leur rôle est
justement d’entretenir en permanence un écran de fumée pour que les
populations concernées ne perçoivent pas le subterfuge. Ce qui
reste des structures étatiques se trouve donc limité au maintien de
l’ordre et à la propagande, ce qui explique le fait que les
compétences recherchées pour désigner les représentants sont
celles liées à la communication et à la capacité de magouiller
les élections pour donner l’illusion d’une « démocratie »
(pour autant que ce concept ait un sens).