@Enki. Vous n’êtes pas « plus composite » que moi, puisque je mentionnais cet état de fait « composé » en évoquant d’autres traditions : n’avez-vous pas lu ? En tout cas, je parlais pour ce qui concerne la mémoire européenne essentiellement... Idem sur votre volonté de radoucir le christianisme : cela finit de me convaincre que vous ne m’avez pas lu. Maintenant si vous trouvez que vous pouvez valoriser le christianisme sur cette affaire de consentement mutuel, il me semble qu’il n’en a pas fait grand-chose avant la modernité, et que l’islamisme avait déjà le divorce en faveur de la femme — quoi qu’il ne la croie pas, comme témoin juridique, ou peu... Quant au problème fondamental que vous pensez trouver, il est si évident qu’il n’est pas si fondamental. Le fondamental, c’est la perte de volatilité du désir. Et, ceux, dans « les Trois Testaments »... Mais, oui, le bestial est autant féminin que masculin. Les héros sont aussi ceux qui abattent les monstrueuses. C’est donc qu’il devait y avoir des héroïnes aussi.
Quant à ces affaires de Diable, c’est assez simple : tout ce qui ne plaît pas au Dieu sorti de sa cache à en imposer, est diabolisé. Seul à gouverner, il en devient parano, et communique cette parano aux « petits-enfants » qui le convoquent contre le plaisir des « parents » (cf. l’article).
@eau-mission. Cette affaire de masculinisation des héros n’est pas crédible : c’est établir qu’un vaste complot aurait eu lieu pour effacer la mémoire féminine. Ca ne marche pas comme ça. C’est comme Mahomet qui prétendait avoir été évincé « des Deux Testaments » précédant « le Sien »... En fait le héros est naturellement une figure prisée. Saviez-vous que les oiseaux chantent pour marquer leur territoire et attirer les oiselles, en se hiérarchisant dans une chaîne du premier au dernier autant qu’ils sont ? Et les oiselles de convoiter le superbe... Les héros sont des oiseaux, et assument la volatilité du désir. Ceci étant dit, il devait y avoir des héroïnes aussi, tout à fait d’accord. Au hasard : les Déesses, dans les mythes. L’hellénique a bonne presse.
@Gollum. Tout à fait : il y a suppression du désir. De sa volatilité, pour être précis, mais c’est presque pareil. Dans la castration, le désir ne s’échappe plus et : l’angoisse. On partage alors gravement la paranoïa du seul gouverneur divin. Et le pire, c’est que ça rend glauque. Au point qu’on veuille vous exterminer (judaïsme, hélas, hélas, trois fois hélas) ? Qu’il faille insister sur l’amour (christianisme) ? Qu’on insiste sur le principe intello/spirituel plutôt que la sentimentalité (islamisme) ?... Oui. « Les Deux Testaments » suivant « le Premier » sont des échappatoires. Tu m’étonnes.