@Luc-Laurent Salvador
Luc-Laurent : vous croyez en la science ? Bien sûr...
Vous croyez en la boulangerie, la mécanique...
Heu... C’est idiot ça : il n’y a pas à croire, il y a simplement des bons et
mauvais boulangers, mécaniciens.
La science, c’est pareil... Et c’est une
affirmation d’autant plus absurde que c’est un oxymore : on agit selon la
croyance à défaut de savoir le vrai, le faux et la science sert à réduire la
croyance quand elle le peut. Donc croire en la science, c’est se mordre la
queue.
Science sans conscience... C’était de la
littérature, mais maintenant, c’est vital à nos existences, à nos sociétés.
Mais on est dans un vide de pensée, on ne sait même pas comment empoigner ça,
poser le problème, il n’y a pas de programme dans nos cerveaux pour traiter. Il
suffit qu’on me dise : hein ? T’es contre la science ? Et ça y est, c’est mort.
C’est le problème du monstre, on ne le voit
pas, parce qu’il grandit toujours derrière alors qu’on surveille devant.
Durant les années 30, Hitler a été fabuleux.
Il a pris le pays avec un Allemand sur deux au chômage, avec une inflation qui
dépréciait le mark de jour en jour au point qu’il fallait faire ses courses au
marché avec une brouette. 4 ans après, c’était le plein emploi. John Manyard
Keynes, c’était un petit joueur à côté : les ricains ont dû attendre
l’industrie de guerre pour enfin résorber la crise de 29. Bon, ok, Hitler
parlait un peu fort, il était amateur de grands spectacles militaires parfois
encombrants. Mais quoi, c’était le bon cheval : il a rendu à l’Allemagne la prospérité
sans même que personne n’y comprenne rien.
Maintenant, on est de l’autre côté de
l’histoire et on surveille le monstre, le ventre fécond, la bête immonde : on
est équipé, ça ne recommencera pas, on sait comment éteindre (quoique, l’Ukraine...
Mais bref, je ne veux pas compliquer les choses ici).
Le scientisme est un monstre qui grandit
derrière, qui prend forme sans comprendre ce que ça donne et impossible à voir
car on n’a rien pour le penser ni aucun acteur pour le débattre. Et, oui : on va y passer, ça va même durer un
peu plus que le temps d’une guerre mondiale, plutôt quelques décennies de
totalitarisme, avec des souffrances et des morts, tellement ça va être
compliqué à déconstruire auprès de tellement de gens qui tiennent le système,
activement comme passivement.
Le monde Atlantiste, en tout cas (la suite dira ce que feront les BRICS et les pays du Sud) est un hôpital
psy à ciel ouvert, mais les fous sont les gérants et les pensionnaires ne l’ont
pas encore compris. Il suffit d’écouter ce qu’ils disent : vous n’aurez
plus rien, de Schwab, il faut s’emparer des consciences humaines, d’Hariri,
la vie prolongée pour les alphas, d’Alexandre, etc…