@Seth
Les anars sont réducteurs.
Ils se sont appropriés un mot qui ne leur appartient pas parce que
le mot « anarchistes » est devenu synonyme de "fouteurs
de merde« , partisans du désordre. Dans ce cas, l’usage du mot
»libertaire« ressortit de la dérive du »politiquement
correct".
Que dit le CNRTL (Centre
National de Ressources Textuelles et exicales) ?
LIBERTAIRE,
adj.
Qui, en théorie comme en pratique va
le plus loin possible dans le sens de la liberté individuelle
absolue ; qui est inspiré par ou qui se réclame d’un idéal ou d’une
doctrine de liberté absolue. Esprit, idée, morale, tradition
libertaire.
Lange avait jadis installé ses fours
rudimentaires de potier dans un clos de pierres sèches, une sorte de
baraquement d’artisan libertaire, vivant en dehors des
coutumes et des lois (Zola, Travail, t. 2, 1901, p. 272).
À ses yeux [de Godwin], l’inégalité
sociale représentait l’injustice suprême, et la propriété
traditionnelle la pierre de scandale ; comme Babeuf, il visait
principalement celle du sol ; mais, démocrate libertaire, il
n’attendait rien des gouvernants ou des partis politiques et ne
comptait, pour parvenir au communisme, que sur le perfectionnement
individuel et sur une évolution pacifique et légale. Lefebvre,
Révol. fr.,1963, p. 623.
− Emploi subst. Tandis que
l’utopie communiste a encore ses praticiens, l’utopie des libertaires
n’a pu recevoir le moindre commencement d’exécution (Proudhon, De la
justice dans la Révolution et dans l’Église,1858ds Mugloni,
Proudhon, Justice et Liberté, Paris, P.U.F., 1962, p. 92).Le
libertaire qui veut la liberté en soi, indépendamment de moyens qui
la rendraient possible, est le saboteur de la liberté (Jankél.,
Je-ne-sais-quoi,1957, p. 215).
− En parlant d’une doctrine écon.
ou d’un type d’écon.] Qui est fondé(e) sur les idées
libérales ou libre-échangistes. La liberté absolue ne peut
exister complètement, elle est incompatible avec l’ordre. Et de
fait, elle n’a jamais existé, même sous le régime libertaire (A.
Bechaux, Les Revendications ouvrières en France, Paris,
Guillaumin-Rousseau, 1894, p. 191).
− En parlant d’une méthode pédag.
Qui refuse l’autorité du maître et la discipline pour laisser à
l’enfant la plus grande liberté d’expression et de comportement. Les
partisans de l’école libertaire partent d’une critique
radicale des institutions pédagogiques qu’ils jugent aliénantes. Il
s’agit pour eux d’aller plus loin que le « despotisme éclairé »
qui caractérise la pédagogie, même dans ses formes les plus
libérales (...).