Plus c’est gros plus ça passe :
Mossad : par la ruse tu fais la guerre
Relativement courantes au XXe siècle, les « opérations sous faux drapeau » (ou « fausse bannière ») sont menées clandestinement pour en rendre responsable un ennemi.
Quelques exemples :
• Nuit du 27 au 28 février 1933. Le Parlement allemand, le Reichstag, est incendié. Les nazis, au pouvoir, accusent un jeune militant communiste et profitent de l’événement pour suspendre les libertés individuelles. Ont-ils missionné l’incendiaire ? L’ont-ils manipulé ? L’ont-ils simplement laissé faire ? Des zones d’ombre demeurent, mais leur responsabilité ne semble guère faire de doute.
• 1953. Par l’intermédiaire de la Central Intelligence Agency (CIA), les Etats-Unis et le Royaume-Uni financent et organisent le renversement du premier ministre iranien Mohammad Mossadegh (opération « Ajax »). Ils posent notamment des bombes pour faire accuser les communistes et déstabiliser le pays.
• Juillet 1954. Les services secrets israéliens commettent plusieurs attentats contre des bâtiments britanniques et américains au Caire et à Alexandrie, dans l’espoir de faire accuser les nationalistes égyptiens (opération « Susannah »).
• 2 au 4 août 1964. Les Etats-Unis simulent une attaque en mer et en accusent les Nord-Vietnamiens. Ces « incidents du golfe du Tonkin », orchestrés par le ministre de la défense Robert McNamara, servent de prétexte au déclenchement de la guerre du Vietnam.
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« La guerre des Six Jours faisait rage entre Israël et ses ennemis arabes et on pensait que l’Egypte ou l’URSS en était responsable. Lorsqu’Israël a avoué, une querelle entre les alliés semblait inévitable, mais LBJ a ordonné une dissimulation – au grand choc et à la colère de l’équipage survivant. Pourquoi ? L’opération Cyanide était un plan clandestin entre la CIA et le Mossad pour déclencher la guerre des Six Jours et garantir la victoire d’Israël. Les plans de l’opération étaient cachés dans le coffre-fort de l’USS Liberty. Le fait que l’opération ait failli déclencher une guerre nucléaire n’est que l’une des révélations de cette réévaluation du contexte des conflits actuels au Moyen-Orient. »