Je rajoute qu’il me semble qu’un trait saillant de la mentalité hébraïque est qu’elle est incapable d’intégrer le mal.
On dirait une sorte de sentimentalisme impliquant un dieu obligatoirement bon et de ce fait le mal ne peut être que dû à une catastrophe cosmique incompréhensible et à un esprit malfaisant...
Bien évidemment comment a pu naître un tel esprit malfaisant là est la question.
Car si Satan s’est révolté contre Dieu c’est que Dieu a été incapable de créer un Satan suffisamment humble pour ne pas avoir l’idée même de se révolter.. Donc Dieu n’est pas le Tout puissant..
Ou alors Dieu n’est pas aussi bon que prétendu...
Alors que les grecs eux avaient déjà répondu à tout ça. Le Bien selon Platon n’a rien à voir avec la bonté, bref, pour les grecs l’existence du mal ne leur posaient pas de problèmes d’où l’esprit tragique des grecs, le sens de l’adhésion au destin.
L’hébreu lui ne veut pas adhérer au destin, il veut tout refaire car le monde est bancal et la perfection est ailleurs dans un monde idéal qui n’existe pas. D’où dévalorisation de l’existence ici bas au nom de cet ailleurs où le lion mange de la paille comme l’agneau (c’est une image biblique)
Bref, pour moi la vision biblique est schizophrène, malade.
Bien évidement l’exigence d’une fin du monde va dans le même sens.
Inutile de dire que de par l’immensité de l’Univers actuel cette vision a pris du plomb dans l’aile.. (déjà il faudra des milliards d’années pour y arriver)
et que si on arrive à « prouver » l’existence d’univers multiples en nombre infini là elle sera carrément morte pour toujours..