Ce matin, j’ai été voir les vidéos du massacre, les vidéos abominables, insoutenables de tous ces enfants morts. Pour les voir, j’ai dû contourner la censure imposée à mon pays par tous ces agents qui ont fait de ma patrie le pire des caniches d’un empire devenu fou.
Ces images le monde entier les voit. Après avoir entendu les responsables israéliens parler de la nécessité d’écraser les « animaux » et autres « civils coupables » enfermés à Gaza. Et ce matin j’assiste sur ce réseau aux contorsions de ceux qui essaient d’absoudre Israël. Je ne sais pas si c’est un projectile palestinien ou un tir israélien.
Mais je dirais que ce n’est plus important.
Le monde entier voit ces images, et a entendu les chefs de guerre israéliens promettre l’enfer aux enfermés de Gaza. Et quant à ceux qui chez nous disent que c’est le Hamas qui l’a voulu avec son attaque terroriste, parce qu’il savait ce que serait la réaction israélienne. Ceux-là ne mesurent pas ce que cette excuse raconte sur Israël.
Parce que oui le massacre de Gaza, commencé au lendemain du 7 octobre était parfaitement prévisible mais cela dit quelque chose de terrible sur l’État hébreu et ce qu’il est devenu. Il y a aussi tous ceux qui exhalent leur racisme et leur suprémacisme : « tout ça c’est de la faute des Arabes qui sont des êtres inférieurs croyant en une religion mortifère ». Dans ce cas, pourquoi avoir fait le pari d’installer au milieu d’eux, un état occidental devenu colonial ?
Le monde entier voit ces images, et va voir aujourd’hui celles d’un vieillard américain bredouillant, venir tout justifier en psalmodiant que son pays au bord de la dislocation est « la plus grande puissance de tous les temps ».