Lutter contre les extrêmes et la haine fait partie de la lutte contre le terrorisme.

Ce propos de l’auteur de l’article est proprement effrayant. Il accuse la presque majorité des Français qui votent « extrémistes » (LFI, RN, antisionistes, anti-flics) d’alimenter le terrorisme. Propos de guerre civile. Hallucinant d’inconscience de la part d’un « bienpensant ».

Selon le pouvoir macronien, du moins ses ministres les plus importants :

Être antisioniste, c’est prendre le risque d’être poursuivi pour antisémitisme, ou du moins être soupçonné du délit d’antisémitisme.

Être anti-flics, c’est prendre le risque d’être accusé d’antisémitisme (Darmanin).

Cette instrumentalisation d’une communauté française par le pouvoir est une énorme erreur, une erreur tragique, à pleurer tant c’est bête et contreproductif.

Un être doté de bon sens peut penser que la création de deux Etats en 1948 contre la volonté d’une des parties, décision qui a conduit à un état de guerre pour 75 ans fut une erreur tragique. Il y avait sûrement d’autres solutions envisageables qui auraient préservé la vie et l’identité des Juifs et des Palestiniens.

Ce n’est pas être antisémite ou antipalestinien que de le penser. Aujourd’hui, on constate que le statu quo mène à la guerre éternelle et donc que les pays de l’UE, parties prenantes de la décision de 1948, ont un rôle à jouer pour mettre en œuvre une solution. Or ils ne font rien, couverts par une UE parfaitement nulle en politique étrangère, pensant à tort qu’avec le temps, ne rien faire pourrait être une solution.

Les Français ont une tradition populaire anti-flics (et une tradition inverse également). Jouer de cette ambivalence pour traiter les Français de racistes, en instrumentalisant une communauté, est d’une bêtise à pleurer.

En plus d’être inefficace, juste bon à creuser notre dette, ce pouvoir est con, tout simplement, il n’y a pas d’autre mot. Le plus triste est que, tout comme l’auteur de cet article, il ne s’en rend pas compte.

Est-ce qu’un pouvoir vraiment républicain est possible, un pouvoir qui n’instrumentaliserait pas les communautés et religions de notre pays en donnant le sentiment que certaines sont mieux que d’autres ?