• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Jean Keim

sur 4 / 4 - Le Mythe de la ''Loi de Dieu'' - La Septante : bras religieux du coup Politique en Yehud - Canaan


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Jean Keim Jean Keim 26 octobre 2023 16:07

@Gollum

••• ok je veux bien tenter un dialogue.

Dixit vos propos : << J’essaye d’élargir le débat en allant au delà de la pensée dans la formation de l’ego, j’ai parlé des sensations, des émotions, etc... >>

Sensations, émotions et autres stimuli qui génèrent des pensées dont le souvenir ira s’engranger dans des mémoires.

Dixit vos propos : << Car figurez vous que les animaux ne pensent pas et pourtant ils ont un ego eux aussi. >>

Cette dernière remarque montre que vous ne percevez pas la nature de l’ego, comment pouvez-vous dissocier un ego de la pensée qui le structure ? L’ego ne peut être réduit à un concept comme le sont l’âme ou le Dieu les dieux des religions.

Nous ne sommes pas intrinsèquement des animaux nous leur avons simplement emprunté ce qui constitue notre corps, à l’instar du dauphin qui est un mammifère et pourtant ressemble à un poisson.

En ce qui concerne les animaux, certains ont indubitablement la capacité de mémoriser avec la possibilité d’utiliser ce qui est stocké dans leurS mémoireS – mémoire individuelle et très certainement mémoire (ou conscience ?) collective d’espèce – sinon à quoi cela leur servirait-il ?

Maintenant comment expliquer le rappel d’un contenu mémorisé sinon par un mécanisme que nous humains appelons la pensée ? Penser c’est utiliser un contenu, connu donc, c’est un processus complexe qui se complexifie à loisir au fil du temps, le résultat est un agrégat infiniment changeant de choses disparates appelée ego ou personnalité ou encore moi-je.

Ainsi également certains animaux pensent, mais après tout pourquoi pas ! Ils ont bien un cerveau, seulement si penser n’est pas forcément l’objectivation d’un ego, par contre il n’y a pas d’ego sans savoirs mémorisés.

Certains animaux domestiques à notre contact semblent avoir acquis un ego, pour les animaux sauvages c’est moins évident, néanmoins certains d’entres eux particulièrement évolués (cétacés, éléphants, grands singes, animaux grégaires organisés et hiérarchisés...) ont une personnalité individuelle affirmée, donc ne serait-ce qu’un embryon d’ego évanescent.

Une pensée manifeste un contenu, même si ce n’est qu’un souvenir diffus, c’est légitimement son boulot, quand un événement singulier se présente, si elle interfère avec lui, ce qu’elle fait généralement, le résultat sera perverti ; si la singularité peut plus ou moins se dérouler, soit elle ne laisse pas de trace, donc pas de résidu psychologique, soit la pensée se l’accapare, ne serait-ce que pour le partager et en faire un savoir, un de plus, la routine quoi. Ensuite, la volonté de formuler des préceptes et d’organiser leur diffusion est le début des ennuis, ça donne le prêtre, ou le maître ou encore le gourou, expert patenté, professionnel et intéressé, ainsi que la religion avec tout son imaginaire et sa pompe, et la violence souvent (toujours ?) devient inévitable.

La pensée bien utilisée, contrairement à ce que vous me faites dire, n’est donc pas un problème qui ne surgit principalement que lorsqu’elle veut se mêler de choses pour lesquelles elle n’est pas compétente.

On ne peut pas affirmer ce qu’il convient de faire, c’est dans cet usage que la pensée est dévoyée, on ne peut que rejeter ce qui n’est pas acceptable ; c’est le neti neti (ni ceci, ni cela) de l’hindouisme, du bouddhisme, qui se retrouve également sous une autre forme dans les paroles de Jésus et d’une certaine façon chez Spinoza que je connais très peu...


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès