Israël à Gaza : se défendre est une chose, se venger en est une autre.
https://www.vududroit.com/2023/10/se-venger-massacrer-punir-et-affamer-des-innocents-ce-nest-pas-se-defendre/
Aller le matin sur Télégram et voir les enfants morts de Gaza, déchire l’âme. Le spectacle du massacre des innocents tétanise.
Pendant que chez nous se poursuit la stupide guerre des mots. La
ligne de partage est entre ceux qui disent « terrorisme » et ceux qui
disent « crimes de guerre ». Bien sûr que les troupes envoyées par le
Hamas ont commis d’insupportables et massifs actes de terrorisme. Bien
sûr que ces actes sont une forme de lutte dans une guerre qui oppose
Israéliens et palestiniens. Et qu’ils sont par conséquent aussi des «
crimes de guerre ». Mais il y a une autre ligne de partage désormais,
entre ceux qui disent « défense légitime » de l’État d’Israël et qui se
précipitent, qui à Tel-Aviv, qui à Jérusalem pour la soutenir, en
fermant les yeux sur ses modalités. Et il y a ceux qui constatent
l’absence d’utilité militaire au regard de l’objectif de la destruction
du Hamas, et sont contraints d’assister à l’application de la ligne
d’Isaac Herzog, le président d’Israël, disant la phrase effarante selon
laquelle : « il n’y a pas de civils innocents à Gaza ». L’armée
israélienne fait subir à la population palestinienne et en particulier
aux 40 % d’enfants qui peuplent Gaza, une PUNITION COLLECTIVE. Et ce
sous les acclamations des fanatiques qui peuplent les réseaux et qui
depuis le début hurlent à la vengeance. La vengeance est un sentiment
humain, très humain, et c’est justement pour cela que la civilisation
doit s’en garder même si c’est difficile. Les exemples historiques
récents concernant ces pratiques de punition collective de civils
innocents, devraient pourtant spécialement interpeller la communauté
juive, qui en fut la victime de la part de ceux qui voulaient son
extermination. Le blocus alimentaire, sanitaire et énergétique renvoie
lui aussi à des stratégies génocidaires délibérées et à de terribles
précédents.