Réponse à
Fergus et à Grincheux
Désolé
mais ce sont là, me semble-t-il les éléments de langage mis en
circulation par ceux dont parlent mon article et pour les raisons que j’ai
évoquées.
« Mais
cela ne pourra pas être la Nupes moribonde et par trop subordonnée à une France
Insoumise si peu démocratique (même dans les rangs de LFI) et qui ne considère
les autres partis que comme des supplétifs traités avec condescendance. »
La NUPES
a remis en selle quelques uns qui venaient de faire perdre à la gauche une chance
historique et qui avaient eu besoin d’une bonne leçon. Fondée sur la démarche
de LFI qui a prôné un engagement programmatique devant les électeurs sur 640
propositions quand d’autres trouvaient que 6 propositions générales
suffisaient. Celles-ci correspondent à la colonne vertébrale de la gauche
lorsqu’elle est une gauche authentique, la base de travail du
rassemblement qui comprend même les points à discuter et approfondir. C’est,
rappelons-le, le socle de l’engagement pris devant nous leurs concitoyens par
ceux à qui nous avons confié la responsabilité de nous représenter. Ces deux
aspects ont été méthodiquement occultés par nos médias. C’est un travail qui
avance des propositions structurées, concrètes, se complétant et se renforçant
l’une l’autre, déclinant une conception opérationnelle de la démocratie,
de la justice sociale, de la responsabilité écologique, de la conduite du pays.
Cette réflexion, ce travail est fait pour être approfondi en toute
responsabilité. Nous n’avons pas élu des députés pour l’écurie qu’ils
représentaient et leur capacité à recommencer éternellement la course des égos
et des carrières et nous ramener en arrière.
Le cadrage implicite dans lequel nous
inscrivent les médias est celui d’une mise en scène
médiatico-polticienne fondée sur la conception du parti d’état major structuré
par la course aux mandats et l’élevage de candidats et bien sûr l’image d’une
opinion publique formée d’électeurs sans mémoire mais gavés des derniers
sondages et éléments de langage qu’ils ont eux-mêmes mis en circulation. Le
candidat à la présidentielle de 2027 n’est pas notre préoccupation centrale et
viendra à son heure. La question est comment faire avancer le projet en
question afin de remettre sur pied une démocratie qui fonctionne, plus juste
avec une responsabilité écologique équitablement partagée.
La balle est dans le camp de ceux
ici qui veulent se sortir de l’impasse qui se dessine. Aux dirigeants et
élus de se poser la question de pourquoi et comment ils ont été élus, aux
militants et aux soutiens et à nous tous électeurs/citoyens de réfléchir à tout
cela et comment nous pouvons parvenir ensemble à avancer et remettre sur pied
notre société. C’est nous les citoyens-électeurs qui distribuerons les
laissez-passer. Commençons par voter à toute les élections et, quelle que soit
l’élection, pour ceux qui respectent leurs engagements s’il faut encore faire
comprendre à nos élus que les engagements et la responsabilité ne sont pas des
gadgets électoraux, qu’il s’agit de nous respecter et nous prendre au sérieux
parce que nous n’avons plus l’intention d’être des citoyens passifs. Autrement
nous avons déjà ce qu’il faut actuellement aux commandes.