@Guy F Blouin
« ... est-ce à dire que la trajectoire rectiligne n’existe tout simplement pas dans l’univers ? »
Oui, absolument. D’ailleurs Einstein a démontré que même les rayons
lumineux sont courbés par la matière (lentilles gravitationnelles), et
comme il y a de la matière partout dans l’univers ....
Dans l’espace il vous est absolument impossible de vous déplacer en
ligne droite, car quoi que vous fassiez vous serez soumis à un champ de
gravitation qui vous procurera une vitesse de rotation (et pas
d’attraction). Les sondes Voyager par exemple n’ont pas une trajectoire
rectiligne, mais hyperbolique (une des coniques de Kepler). Vous
trouverez ici des simulateurs de vols spatiaux qui vous en convaincront.
"Un constat s’impose : la physique est d’une complexité sans borne. Et
j’ajouterai, que je peine à m’imaginer que toutes ces lois forment un
tout cohérent."
Vous avez raison pour ce qui concerne la physique sous sa forme
actuelle, mais force est de constater que cette complexité aboutit à des
impasses, rendant par exemple impossible, ou très difficile, la
communication par exemple entre quantique, gravitation, et
thermodynamique. Face à un tel constat d’échec il est à mon avis
raisonnable d’envisager que cet échec soit du à la formulation actuelle
de la physique, que vous critiquez à juste titre.
Actuellement tous les domaines de la physique sont basés sur des
postulats, c’est à dire des hypothèses humaines indémontrables (moindre
action, second principe, attractions de Newton ou Coulomb, principe
d’équivalence, ...). Et si le problème était là ?
Je travaille pour ma part à un ouvrage intitulé "La physique sans
postulat". Il s’agit de retrouver toutes les grandes lois de la physique
dans les différents domaines (quantique, gravitation, thermodynamique,
cinétique chimique, électromagnétisme, ...) sans jamais utiliser une
seule hypothèse qui ne soit pas scientifiquement démontrée. Je refuse tout postulat. Et bien
figurez vous que c’est possible, et cela m’a amené à démontrer (entre autres) ce que je
vous disais plus haut concernant la gravitation. Et une fois le
problème gravitationnel travaillé de cette façon, on constate que toute
sa complexité est contenue dans une seule formule ultra simplissime : v =
vR + vT, la vitesse de tout orbiteur keplerien est la somme de deux
vitesses uniformes, une de rotation vR, et l’autre de translation vT.
Les fondements de la gravitation universelle sont donc d’une simplicité
déroutante. C’est une voie à suivre.
Cordialement