Halloween est à l’antique Samain celte, ce que le Père Noël est au petit Jésus. En fait, les mondes des vivants et des morts s’intriquant durant les trois nuits de Samain, au premier quart de lune du mois de Samonios (calendrier lunaire à dates variables entre nos débuts octobre et fins novembre) c’est-à-dire une fête qui n’était pas non plus (comme on le prétend souvent) « le nouvel an celtique ». Je conseille de suivre les travaux astaux, basés sur le calendrier de Coligny, du néodruide Auetos Mapi Acmos (sous Facebook ou son forum Druuidiacto)... les mondes des morts et des vivants s’intriquant durant les trois nuits de Samain, disais-je, cette fête à plus sûrement inspiré la Toussaint chrétienne elle-même, en plus d’une fête de Mundus Patet romaine (il y en avait plusieurs dans l’année, l’une en cette période) où les morts revenaient nécromantiquement tourmenter les vivants (en cela plus inquiétante que Samain, encore que Samain célèbre aussi la victoire des Anti-Dieux sur les Dieux celtes, durant la période sombre de l’année, victoire elle aussi inquiétante). Où Halloween, donc, et de façon très parachrétienne, cherche à « conjurer » la peur par la friandise et le carnaval. Halloween est donc bien plutôt de l’ordre de l’exorcisme, devenu commercial il est vrai, et on peut trouver qu’il y a une certaine ignorance ou naïveté (« Heureux les simples d’esprit ») sinon une hypocrisie (un jésuitisme ou autre) à témoigner de la condescendance pour Halloween, quand on est chrétien « non-pratiquant » de la fête (car, en effet, traditionnelle dans le monde anglo-saxon, cet exorcisme collectif est avant tout rituel populaire).