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Commentaire de Vivre est un village

sur Le chanteur de Loire


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Vivre est un village Vivre est un village 8 novembre 2023 15:05

@Vivre est un village https://herald-dick-magazine.blogspot.com/2012/04/les-villes-decorees-de-la-legion.html
Ces gars venus d’Autriche et d’Allemagne qui retournaient chez eux car :
 en mars 1814. La France est envahie, suite à la débâcle de la campagne de Russie (1812) et la défaite de Leipzig (1813), par une coalition d’armées étrangères. L’armée autrichienne, passant par la Suisse, a pris Lyon, défendue mollement par le vieux Maréchal Augereau , puis c’est le tour de Saint-Étienne , ville stratégique pour le charbon des mines et surtout les fabriques d’armes de guerre de l’Empire.
 Le 23 mars , les avant-gardes autrichiennes se présentent devant Roanne et veulent occuper la ville qui verrouille l’accès vers Clermont-Ferrand. Au niveau du pont sur la Loire, défendu par des canons et une quarantaine d’hommes qui refusent de leur laisser le passage, des coups de feu sont échangés et le détachement étranger se retire.
Une action intrépide des mariniers de Roanne, une autre nuit de mars , fait reculer l’avant-garde autrichienne. 

Galvanisés par le succès de ces escarmouches , les gardes nationaux de la ville décident alors d’attaquer une unité de dragons hongrois qui stationnait à quelques kilomètres de là, près de Saint-Symphorien-de-Lay. Contre l’avis du maire de Roanne, François Populle,

qui redoutait des représailles ultérieures, non sans raison, on le verra, 52 hommes, sous la conduite du commandant Faure, vétéran des guerres révolutionnaires, se mettent en marche. Ils assaillent l’ennemi, pourtant plus nombreux que prévu, au petit matin. L’effet de surprise jouant à plein, l’adversaire est mis en déroute. Pas pour longtemps  : 10.000 soldats reviennent le lendemain aux portes de la ville et le général autrichien Hardegg demande qu’on lui livre les partisans qui ont attaqué ses soldats et menace de piller la ville.
 Le maire de Roanne, Populle, fait preuve d’un courage qui sauvera la ville. Il rencontre le général Hardegg au château de Tardy (actuelle mairie du Coteau, face à Roanne qui est de l’autre côté de la Loire). Il lui explique que le contingent du commandant Faure a quitté la ville et pour la question des représailles, il dit : «  Vous demandez deux heures de pillage, nous vous répondrons par deux heures de tocsin ». Sous-entendant que toute la population et les paysans des alentours accourront, armés de tout ce qu’on trouvera pour tuer un maximum de soldats autrichiens. 
 C’est du grand bluff , et finalement , le général Hardegg renonce au pillage. En fait , le militaire voulait surtout conserver intact le pont de bois sur la Loire, qui était le seul passage dans la région et qui aurait pû être détruit par les partisans. Mais il n’en demeure pas moins que la négociation courageuse du maire a très certainement sauvé la ville.


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