@Hervé Hum
Vous écrivez : « Citez moi donc un cas où la loi du plus fort ne s’applique pas ? »
Malheureusement, non seulement c’est
difficile de trouver une exemple, mais si on remonte à l’antiquité,
on constate que même Athènes, la cité qui, selon les idéologues
de plateau aurait été la matrice de la « démocratie »,
appliquait sciemment le « droit du plus fort ».
Dans son Histoire
de la guerre du Péloponnèse Thucydide a raconté un démêlé
entre les athéniens et les habitants de l’île de Mélos, située
dans le sud de la Mer Égée, à l’est de Sparte.
Les Athéniens exigeaient que les
Méliens (qui n’étaient pas impliqués dans les conflits à
répétitions) fassent allégeance et paient un tribut, sous peine de
voir leur cité détruite.
Les Méliens, eux tentaient de faire
valoir leur « droit de rester neutres », faisant appel au
sens de la justice et de la morale des Athéniens et à leur
compassion envers une petite cité pacifique et sans défense.
Les Athéniens ont répondu avec
l’autorité qui sied au prestige que la justice ne s’appliquait pas
entre puissances inégales, et ils ont mis le siège devant Mélos
comme ils avaient menacé de le faire.
Après avoir affamé la ville et obtenu
sa reddition au bout de plusieurs mois, ils ont tué tous les hommes
en âge de se battre et réduit en esclavage les femmes et les
enfants.
Toute
ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant
existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit
d’une pure coïncidence.