Il n’y a aucune raison que nous continuions d’accepter que 9
milliardaires contrôlent l’essentiel des médias, les grandes sources
d’information en donnant souvent le ton, le cadrage des thèmes et
les éléments de langage qui labourent
les réseaux sociaux tandis que les mêmes forces économiques possèdent également les instituts de
sondages. C’est une « démocratie
» sous influence.
« On vit dans une
société qui préfère le buzz, le clash, les détails sordides et le parti pris
plutôt que l’analyse des évènements (parfois complexe) et la recherche de la
vérité (souvent non binaire). »
Nous
avons besoin d’un système d’information pluriel muni d’un cahier des
charges concernant la qualité, la pluralité de l’information et son
indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif et de l’argent. L’antithèse de ce
que nous connaissons. Il faut juste la volonté politique de décider d’un
cadrage législatif.
Le rôle des
médias est d’augmenter le niveau d’information, de compréhension et de
réflexion de tous. Pas la fabrique ou le service après-vente des éléments de
langage des uns et des autres mis en circulation pour nous boucher la vue et
l’esprit. Pas non plus le jeu continu de saute-mouton de sondages en sondages,
qui méritent bien souvent un éclairage sur
la légèreté de leur méthodologie et l’orientation de leurs questions.
Pas toute cette machinerie à installer des polémiques et clivages, générer de
faux débats sur des contenus biaisés ou avec des intervenants dont les intérêts
ne sont pas signalés. En se faisant à l’occasion l’imprésario
d’aventuriers de la politique à la
petite semaine.