@Dizier
Avec Gollum j’ai essayé d’arrondir les angles mais il y a trop d’aspérités, je crois que j’ai manqué ‘’d’intelligence’’ en insistant trop, surtout que nos échanges ont en qq. sorte pollué l’article d’alinea que je prie de bien vouloir m’excuser.
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Je tiens Jésus pour un homme remarquable comme il y en eut très peu, je peux également me hasarder à citer non exhaustivement Socrate, Gautama et à notre époque Jiddu Krishnamurti, ce qui les distinguent de nous c’est leur esprit sain(t)*, toujours neuf, jamais enlisé dans des choix abstractifs.
Jésus ne parlait pas pour ne rien dire et une chose m’a toujours interloqué dans les Évangiles : le Saint Esprit, non pas dans le sens de l’hypostase du ‘’concept’’ trinitaire, mais en tant que manifestation indissociable d’un développement spirituel, Jésus le reçu pleinement lors de sa rencontre avec Jean-Baptiste, mais alors c’est quoi ce Saint-Esprit qui se manifesta pour notamment guider les Apôtres dans leur mission consistant à apporter la bonne nouvelle, et non pas organiser une nouvelle religion ? Le Christianisme vient bien après.
Cette manifestation agit (le sens du verbe agir est primordial, il se distingue de l’autre faux ami qui est réagir) comme un guide de conscience, conscience qui doit être suffisamment disponible et perméable pour lui permettre de la recevoir.
La manifestation m’apparaît comme une forme d’intelligence non localisée et sans cause première, elle se distingue de l’intelligence ordinaire qui est tributaire de savoirs lui permettant de s’exprimer, et qui est propre à chaque individu ; si p. ex. je veux faire un exposé sur l’histoire de l’électricité, il me faudra bien posséder des connaissances sur le sujet.
L’intelligence contingentée à des savoirs est assimilable à l’ingéniosité.
Nous ne pouvons pas affirmer grand chose sur l’Intelligence a-locale et a-causale (je ne sais toujours pas comment la nommer, Saint-Esprit est trop catholique) elle se dérobe à toute analyse qui est du domaine de l’intelligence ordinaire car s’appuyant sur des données mémorisées, bref des savoirs ; la seule chose que je me hasarderais à suggérer est qu’elle nous enseigne la vertu, bien différente de l’éthique, elle permet de distinguer le vrai dans le vrai, le faux dans le faux et plus spécialement le faux dans le vrai.
Si cette intelligence était spécifique à l’enseignement de Jésus, elle serait suspecte, seulement dans l’hindouisme et le bouddhisme, il y aurait qq. de semblable, la Buddhi ; peut être également le Tao dans la voie spirituelle chinoise.
Suivant les cultures et les époques il y a des spécificités, les instructeurs savent s’adapter aux consciences, on perçoit derrière l’apparence des enseignements une unité qui ne peut qu’aller de soi.
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(*) Saint, dans le sens de : qui est consacré (par la vie) ; du sanscrit sac, suivre, donc qui peut être suivi.
Ce qui est remarquable en français est l’homophonie entre saint et sain.